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Fria: hausse du nombre de cas de VIH/SIDA

Depuis le 1er décembre 2018, la campagne « connais ton statut, fais en sorte que les autres sachent autant » a démarré à Fria

Dans cette localité, le constat que dresse la Direction préfectorale de la santé est triste. En dépit des campagnes de sensibilisation menées par les ONG nationale et internationale, force est de constater que le nombre de cas d’infections au VIH ne régresse pas.

Selon les statistiques publiées par la DPS, du 1er janvier au 31 octobre 2018, 230 nouveaux cas ont été confirmés dans la préfecture dont 8 décès.

Ces chiffres qui font froid au dos, interpellent la population tout entière. C’est pourquoi d’ailleurs, à travers des émissions diffusées sur les ondes des médias locaux, les citoyens sont invités à fréquenter les structures sanitaires afin d’avoir une idée sur leurs statuts sérologiques.

Depuis 2015, les objectifs que se sont fixés les ONG, ne sont pas atteints. Ce sont notamment la connaissance du statut sérologique de 90% des personnes vivant avec le VIH, leur accès aux produits antirétroviraux et leur prise en charge.

Le manque de connaissance des différents modes de transmission et de l’existence des antirétroviraux, la méfiance des citoyens à faire leur test de dépistage et le refus de suivi du traitement par certaines personnes atteintes, sont, selon un cadre de la DPS, entre autres les causes de la hausse des cas de VIH SIDA dans la cité.

A cet effet, Guineenews a pu rencontrer des malades qui ont préféré s’exprimer sous anonymat

Pour S.C, il en avait marre d’utiliser les préservatifs et est tombé dans ce piège comme il le dit ainsi :

 » Depuis que j’ai entendu parler de cette maladie, je ne couchais jamais avec une fille sans les capotes. J’ai une copine avec laquelle j’ai fait plus de cinq ans. Elle n’acceptait jamais qu’on fasse l’amour sans se protéger et comme j’en avais marre d’utiliser les préservatifs. C’est un jour, j’ai décidé de le faire avec une qui l’accepterait. C’est ainsi que quand je l’ai proposé à une autre qui a accepté j’ai aussitôt arrêté de voir mon ex copine et notre amitié s’est arrêtée là. La nouvelle était plus belle que l’ancienne mais hélas elle était malade sans qu’elle-même le sache. Le jour où je me sentais pas bien à l’hôpital, on m’a fait une prise de sang et c’est en ce moment que j’ai su que j’avais la maladie et on m’a demandé de la faire venir aussi se consulter. Elle aussi s’étonnait d’être aussi séropositive comme moi ».

Quant à M.B, les filles de nuit,  vecteurs de transmission du VIH / SIDA dans la cité :

« Une nuit, j’étais sorti me distraire dans une boîte de nuit de la place où j’ai fait la connaissance d’une fille qui m’a séduit et je lui ai proposé de faire l’amour avec elle. Ce qu’elle n’a pas rejeté moyennant une somme de 100 000 GNF. Mais moi aussi, je lui ai demandé qu’on le fasse sans préservatif parce que j’aime faire l’amour non protégé. Quand je bois pour mieux sentir mon plaisir et ça n’a pas causé de problème. C’est quelques mois plus tard que j’ai réalisé que j’avais fait une grosse bêtise alors je me suis rendu au centre de santé pour le dépistage et le résultat s’est avéré positif. Ce que je regrette toute ma vie. Mais je prends constamment les antirétroviraux et les médecins m’ont rassuré que je peux vivre longtemps avec. Je profite de cette occasion pour conseiller aux uns et autres de se protéger si votre partenaire n’est pas votre femme et pour ceux qui sont dans la même situation que moi de prendre les médicaments. »

Face à cette pandémie du siècle,, les autorités préfectorales et sanitaires de Fria multiplient la sensibilisation pour amener la population à se rendre de l’existence du VIH SIDA.

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