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Fièvre aphteuse : risque de résurgence de la maladie à Labé (Direction)

L’annonce a été faite par la direction régionale de l’élevage qui, à l’approche de la saison des pluies, craint une réapparition de la fièvre aphteuse. Dans la région, ce sont près de 3000 bovins qui ont contracté cette maladie en 2018. Avec les 106 foyers recensés dans la région, il existe, soutient le responsable régional de l’Elevage, un réel risque de résurgence de la fièvre aphteuse.

En tout cas, le directeur régional de l’élevage de Labé ne cache ses inquiétudes: «actuellement, il y a une légère accalmie. Mais cela ne signifie pas que la maladie est vaincue parce que nous savons qu’il y a les femelles des animaux qui guérissent naturellement mais ils restent porteurs du virus. Donc, ils sont disséminateurs de la maladie. A la période hivernale où il y a beaucoup de pathologies, nous n’excluons pas une résurgence de la maladie.»

Les statistiques de l’année 2018 sont très variées selon les zones de la région administrative de Labé. Selon Dr Mamadou Malal Baldé, il y a eu 106 foyers déclarés, soit 10 à Koubia, 40 à Labé, 6 à Lélouma, 42 à Mali et 8 foyers à Tougué. «Au niveau de ces 106 foyers, il y a eu 2 609 bovins malades et parmi lesquels, il y a eu 237 morts. Ce sont des statistiques qui nous ont été remontées par les directeurs préfectoraux à partir des postes d’élevage. Partout où il y a eu des foyers, il n’est pas exclu que dès la tombée des premières pluies, que la maladie puisse encore éclater parce n’étant pas encore définitivement vaincue. Donc nous ne devons pas nous en glorifier d’autant que c’est un peu comme la péripneumonie en Haute Guinée. Il y a des animaux malades, il y a des porteurs qui sont apparemment sains mais qui sont en train de disséminer la maladie. Ce sont ces animaux qu’on appelle des porteurs sains.», a expliqué Dr Amadou Malal Baldé avant d’annoncer quelques mesures préventives pour pouvoir éviter tout risque de résurgence: «il faudrait d’abord que les populations, les vétérinaires soient vigilants, chacun à son niveau. Dès qu’il y a un cas suspect, l’alerte doit aussitôt donnée. Les gens doivent respecter les règles d’hygiène, respecter le système d’élevage. Il faut qu’on quitte le système purement traditionnel pour un système plus ou moins amélioré. Parce que la dissémination de la maladie est facilitée par le mouvement du bétail. Dès qu’il y a apparition d’un cas au niveau d’une zone, il faudrait que cette zone soit mise en quarantaine afin d’éviter le mouvement du bétail, de cette zone vers une autre.»

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