« Bien préparer mon orientation post bac », c’est le thème de la troisième édition du Forum de l’étudiant guinéen (FEG) prévu du 17 au 19 avril 2019. Pendant trois jours, des étudiants et lycéens rencontreront le milieu professionnel. C’est une occasion pour les apprenants de s’informer sur les opportunités offertes à l’enseignement supérieur, mais aussi sur les celles que le monde du travail leur réserve.
De nombreux élèves ont du mal à choisir la filière qu’ils doivent faire à l’université une fois admis au baccalauréat. Le rencontre de cette année vise à résoudre ce problème pour les élèves.
« Quand les jeunes viennent du bac, ils ne savent pas trop ce qu’ils doivent faire. Si vous prenez 100 bacheliers profil sciences expérimentales, dans la tête de chacun d’eux, ils rentrent tout de suite dans la faculté de médecine. Alors qu’ils peuvent aller ailleurs sans faire la médecine et être utiles dans le processus de développement du pays. C’est pourquoi, on a dit de bien préparer son orientation post bac. Il y aura dans l’espace orientation, un site qui a été conçu par des jeunes diplômés guinéens, qui ramasse toute la panoplie d’opportunités ou d’offres de formation à l’enseignement supérieur en rapport avec les filières du lycée. Qu’est-ce que je veux dire ? Quand on fait sciences mathématiques, quelles sont les filières qui peuvent vous accueillir à l’enseignement supérieur. C’est de la même façon quand vous êtes en sciences sociales et en sciences expérimentales. A l’enseignement supérieur, vous avez plus de 30 filières différentes. Donc si on ne sait pas l’équivalence entre un profil du lycée et une filière de l’enseignement supérieur, ça veut dire trop d’ambiguïté.», a expliqué Binko Mady Touré, Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Dans les années antérieures, vu le succès qu’enregistrait le profil sciences sociales au bac, beaucoup d’élèves ont décidé de quitter (ou de ne pas choisir) les deux autres profils que sont les sciences mathématiques et les sciences expérimentales. Malheureusement, après l’université, peu d’entre eux trouvent de l’emploi, parce que, selon M. Touré, les sciences sociales n’emploient pas beaucoup : « Nous mettons l’accent cette année sur les filières généralistes, techniques et professionnelles pour que nos jeunes, depuis le lycée, aient en tête que faire les humanitaires c’est bon, mais s’ils veulent rapidement trouver du travail, il faut aller dans les sciences techniques. Les sciences sociales emploient, mais pas comme la technique. Le marché est déjà saturé. »
L’autre innovation cette année, c’est le concours d’éloquence qui sera organisé lors du forum. Il vise à habituer les jeunes apprenants à l’éloquence depuis lycée jusqu’à l’université.
« La troisième chose à faire qu’on ne faisait pas, c’est qu’en marge du forum, il y aura la remise des prix aux filles/femmes qui se sont fait distinguées en 2018 à l’enseignement supérieur, aussi bien des enseignantes, des chercheuses que des étudiantes qui se sont vraiment distinguées dans le domaine des sciences et techniques. On a l’habitude de donner ce prix à part. Mais cette année, nous avons décidé de faire coincer cette remise au FEG », a ajouté M. Touré
Le FEG 2019 devra réunir plus de 30 mille visiteurs, une quinzaine d’universités étrangères, 18 institutions d’enseignement supérieur publiques, 30 centres de recherche et près de 30 instituts et universités privés. A cela il faut ajouter une «vingtaine d’entreprises ayant manifesté le désir de participer activement et accompagner le FEG. »