La Guinée ne compte pas remuer le couteau dans la plaie après le démenti apporté par l’OMS sur le cas de la Guinéenne que les analyses des laboratoires ivoiriens donnaient malade d’Ebola.
En conférence de presse ce mercredi 1er septembre en compagnie du Représentant résident de l’OMS en Guinée, le directeur général de l’agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) a joué la carte de l’apaisement en s’exprimant sur le sujet.
Le soin a été laissé à Dr Sakoba Keïta de réagir à ce ‘’camouflet’’ infligé par l’OMS au système sanitaire ivoirien. Et il a tout de suite fait savoir qu’à Conakry, l’heure est désormais à l’apaisement. Selon Dr Sakoba Keïta, ce que à quoi la Guinée tenait c’est « la manifestation de la vérité. »
Précisant que « c’est la seule façon qui puisse aider l’OMS à retirer la Côte d’Ivoire de la liste des pays touchés par les épidémies d’Ebola en 2020 ». Même si, poursuit-t-il, ça peut aussi aider les confrères de la Côte d’Ivoire de savoir que ce cas-là n’était pas un vrai cas. Donc, ils vont faire aussi leur examen pour mieux préciser désormais, lorsque des cas similaires se présentent et savoir quelle est la procédure à suivre…
« C’est la science qui a gagné »
« Les 5 procédures à suivre, l’OMS l’a déjà indiqué en appuyant la requête de la Guinée, que face aux cas insolites et atypiques, il faut toujours une reconfirmation. Car, mieux vaut perdre 48 heures pour être sûr que de donner un traitement inapproprié… », conseille l’épidémiologiste et patron de l’ANSS.
Poursuivant dans le même élan d’apaisement, Dr Sakoba déclare : « pour nous, c’est la fraternité qui a gagné, c’est la coopération qui a gagné. Et tout ceci, c’est la science ».
Puis de remercier l’OMS et les décideurs ivoiriens qui ont accepté d’envoyer l’échantillon. « Ils ont contribué à la manifestation de la vérité et à aider la science, comme la Guinée aussi a testé le vaccin ici pour aider la science… », a-t-il souligné.
A son tour, le représentant résident de l’OMS, Pr Ki-Zerbo estime que ‘’ce que les autorités de la Côte d’Ivoire ont fait hier, est en ligne avec le règlement sanitaire international ». Pour lui, « autant on peut déclarer un cas, on peut aussi déclarer un non-cas. Et c’est ce qui a été fait… »
Faut-il par ailleurs rappeler qu’en accord avec l’OMS, la Guinée a répondu favorablement à la demande faite par les autorités ivoiriennes qui ont souhaité garder les vaccins que la Guinée leur avait transférés pour la riposte même s’il est établi que le cas déclaré était faux.