Le président du Bloc Libéral (BL) Dr Faya Lansana Millimono a entamé ce mercredi 5 décembre une grève de la faim pour 4 jours. Le ton a été donné ce matin à l’Esplanade du Stade du 28 septembre, à Dixinn, en banlieue de Conakry. Une grève de la faim qui vise à protester contre la non-effectivité des cours, deux mois après l’ouverture des classes et la militarisation de la route Le Prince.
Accompagné d’une cinquantaine de personnes notamment des militants de son parti, des enseignants et quelques citoyens, Dr Faya a installé une tente sur laquelle on pouvait lire : ‘’nos enfants à l’école’’ ou ‘’démilitarisez nos quartiers’’. Finalement, ils ont été déguerpis des lieux par les forces de l’ordre qui ont démantelé leur tente, a constaté sur place Guinéenews.
« Le président de la République a de l’argent, des milliards pour acheter des concerts. Un peu pour nous dire que j’ai de l’argent pour que vos enfants aillent dans les night-clubs mais, je n’ai pas d’argent pour payer les enseignants pour que vos enfants aillent à l’école. C’est contraire à ceux que tout président de la République peut faire en ce 21ème siècle. Parce que nous vivons l’économie de la connaissance et de la technique. Si nous pensons que la bauxite peut nous apporter le bonheur, allons-y à Boké. Aujourd’hui, l’environnement est complément détruit. Le jour qu’on vous prendra la dernière tonne de bauxite, la Guinée deviendra un dessert et une terre non-habitable. Demain, ce n’est ni toutes ces richesses qui vont faire la compétitivité de nos enfants mais, leur cerveau. Et c’est la préparation de ce cerveau qui est en jeux aujourd’hui. Lorsqu’on bâcle l’éducation on tue la société et c’est ce que Alpha Condé et son gouvernement est en train de faire », a fustigé le président du BL avant de s’insurger aussi contre l’installation des points d’appui (PA) sur la route Le Prince.
“La deuxième raison, nous ne voulons pas des militaires dans nos rues et dans nos quartiers. L’article 91 de la constitution prévoit 3 périodes pendant lesquelles l’armée peut être dans la rue. C’est-à-dire quand le pays est en ‘’Etat de siège, d’urgence ‘’ ou lorsque nous sommes en situation de guerre. Et il n’y a aucune de ces situations aujourd’hui et on a commencé à militariser nos quartiers en violation de la constitution et des lois de la République », a dénoncé Dr Faya Millimono.
Après avoir été déguerpis de l’Esplanade du stade du 28 septembre Faya Millimono et ses partisans se sont installés devant l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry.