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Entre le MATD et la CENI qui doit organiser les élections ? Kouyaté tranche

Après deux mois de congé en raison des grandes pluies, l’assemblée générale hebdomadaire du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) s’est tenue ce samedi 25 novembre 2023, à son siège, sis à Ratoma-Bonfi. C’était sous la présidence de Lansana Kouyaté. En marge de cette rencontre avec ses militants, l’ancien Premier ministre s’est prononcé sur les prochaines élections dont l’organisation par le ministre de l’Administration du Territoire ou par une CENI continue à diviser les acteurs politiques. Lisez ce qu’il a déclaré à propos :

« On espère toujours, quelles que soient les difficultés, ça n’ira pas comme sur des roulettes, comme on le croit. Ça se fait au fil du temps. La responsabilité de la conférence des coalitions et faîtières qui a été créée, à cet effet, a été d’alerter le président de la transition. Je crois que même si officiellement il n’y a pas eu de réponse, mais on a vu les choses bouger. Les deux lois concernant le RAVEC ont été voté après beaucoup d’efforts de la part du CNT. Il y a d’autres étapes à franchir. Mais, je ne suis pas de nature pessimiste… Regardez ce que la Guinée a vécu depuis un certain temps ? On a créé la CENI qui n’est pas venue de la Guinée. On a suivi comme dans beaucoup de pays africains, sauf le Sénégal qui a créé une commission nationale autonome sans créer de CENI. Mais, on a laissé au ministère de l’Administration du Territoire le soin de gérer les élections. Et le président de la République à ce moment a perdu les élections. Et c’est ce qui se fait dans tous les pays démocratiques… Il n’y a pas de CENI là-bas.  90% des pays démocratiques n’ont pas de CENI ou de CENA. Le ministère de l’Administration du Territoire est tenu de le faire. Ici en Guinée, on a constaté que la première CENI a failli, la deuxième et la troisième également. Chaque fois qu’on en a créée, des partis y ont envoyé leurs représentants et ces derniers ont basculé de l’autre côté. Quant à la tête de l’État, il n’y a pas cette décence. Très facilement, on lâche le parti et on va là-bas. C’est ça la réalité ! Si nous voulons faire marcher les choses en fonction de la réalité, on doit accepter que le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation le fasse sous le contrôle d’un organe qui est déjà prévu d’ailleurs, crée par les parties politiques », a suggéré l’ex-Premier ministre.

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