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Education : un seul enseignant pour cinq écoles à Dar-e-salam dans Teliré

C’est la triste réalité qui se vit à Dar-e-Salam, district de la sous-préfecture de Teliré dans la préfecture de Mali. Malgré la réalisation d’au moins cinq écoles primaires dans cette localité, la communauté a du mal à trouver des encadreurs permanents pour donner aux enfants l’éducation tant souhaité. A ce jour, un seul enseignant leur a été affecté par l’Etat, a constaté sur place Guinéenews.

Ainsi, la communauté se voit dans l’obligation de coopter par ci et par là des enseignants pour tenter de faire fonctionner ces écoles qui sont pourtant remplies d’apprenants comme le soutient ici maître Hamidou Diallo, le président du district.

« Il y a des écoles à Dar-e-Salam mais qui sont financées par des citoyens, tous les enseignants sont pratiquement entretenus par la communauté. Par exemple à Dar-e-Salam, à la fin de chaque mois la communauté dépense 4 millions GNF pour payer les enseignants qui sont au nombre de 4. Ici à Diamiou, nous avons trois écoles mais c’est un seul enseignant qui est à la fonction publique donc payé par l’État. Les autres sont payés par la communauté que nous sommes et les frais s’élèvent souvent à 2 millions GNF », entame-t-il.

Mais pas que, « il y a une autre école à Woula qui est aussi entretenu par la communauté très souvent à hauteur d’un million. En plus, nous avons une école à Netéré qui est couverte à 100% par la communauté, parce qu’il nous faut 1 000 000 GNF. Donc c’est près de 10 millions GNF que la communauté débourse, à la fin de chaque mois, pour faire fonctionner ces différentes écoles. Et ce sont les jeunes ressortissants qui nous accompagnent. Ils ont aussi construit des logements pour les enseignants. Sans oublier qu’on réalise des collectes sur place avec les citoyens. Dans tout Dar-e-Salam c’est un seul enseignant qui est payé par l’état, tous les autres sont entretenus à 100% par la communauté », insiste-t-il avant d’ajouter: « je  n’ai pas les statistiques sur moi ici mais les salles de classes sont remplies car c’est environ 100 élèves qui sont dans une salle de classe », précise le président du district.

Face à toute cette situation, maître Hamidou a tenu à tirer la sonnette d’alarme. C’est ainsi qu’il déclare: « Nous demandons à l’État de nous venir en aide, car c’est par nécessité et non par volonté qu’on paie des enseignants. Donc, nous demandons à l’État de nous accompagner dans ce sens. En plus, on demande à l’Etat de nous aider à avoir un collège ici car on est très loin des centres villes, et ça va réduire les abandons scolaires car la majorité des enfants qu’on référent en en ville finissent par abandonner par faute de lieu d’accueil. Et pratiquement les enfants qui arrivent au collège, alors que les parents n’ont pas ou les référer en ville abandonnent à ce niveau », conclut-il.

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