Dans le cadre de la promotion des droits humains en général, et des femmes en particulier, la Fondation Internationale Tierno et Mariam (FITIMA), en collaboration avec l’Union Européenne, a lancé ce jeudi 27 juin la formation d’une cinquantaine de collégiens et lycéens. Cette formation qui va s’étendre sur deux jours, a pour objectif majeurs, selon la présidente fondatrice de FITIMA, la promotion des droits des femmes auprès des jeunes. Cela, afin de briser le mythe autour de ces sujets.
« Nous avons réuni une bonne cinquantaine de jeunes gens du collège et du lycée parce qu’il nous semble important que ce soit cette frange de la jeunesse qui soit formée et sensibilisée surtout sur les droits humains de façon globale, mais surtout sur les droits des femmes. Donc ce que nous allons faire ici durant deux jours, grâce au soutien de l’Union européenne, c’est de les sensibiliser sur des questions qui restent encore taboues dans la société, notamment les questions liées aux droits sexuels et reproductifs. Mais aussi les autres droits liés à l’éducation, au travail et aux droits patrimoniaux qui ne sont pas respectés dans notre pays, notamment pour les femmes. Il faut qu’en deux jours, on arrive à passer beaucoup de messages et surtout qu’on s’attèle à ce qu’il y ait des échanges. Parce que ces jeunes ont souvent des idées et des stéréotypes ancrés dans la société », a indiqué Hawa Dramé, présidente fondatrice de FITIMA. « Nous essayons avec eux, gentiment, de détricoter certains stéréotypes afin qu’eux-mêmes puissent intégrer le fait que les droits doivent être respectés et qu’ils soient des ambassadeurs de ces droits humains et des droits des femmes en particulier », a-t-elle ajouté.
La Représentante de l’Union Européenne en Guinée, l’ambassadrice Jolita Pons, a salué cette initiative qui selon elle, permet aux jeunes de s’enquérir des informations pour pouvoir décider d’eux-mêmes de leur comportement dans la société. « Je vois qu’il y a beaucoup de jeunes hommes et de jeunes femmes intéressés par ces questions. Et le constat est tout de même qu’il n’y a pas assez de discussions sur ces questions. D’où le but de cette formation que nous sommes contents de faire avec l’organisation FITIMA aujourd’hui. C’est pour donner l’opportunité à ces jeunes filles et jeunes garçons de discuter de ces questions sur les droits des citoyens, mais plus spécifiquement, certains droits de femmes et respect des femmes », a déclaré l’ambassadrice.
En tant que bénéficiaire, Mamayambé Nakasso, lycéenne, espère être mieux outillée par cette formation sur l’amélioration des conditions de vie des femmes, la reproduction, mais aussi sur l’aide aux personnes victimes d’handicap.
« J’apprécie beaucoup l’initiative parce qu’on dit dans notre société que parler de sexualité et de reproduction n’est pas adéquat avec la tradition, donc c’est un sujet tabou. Cette formation me permet tout d’abord de former mon avenir, de savoir que j’ai des atouts que je dois faire valoir et comment le faire », a-t-elle dit.
A rappeler que FITIMA est une fondation qui existe depuis 20 ans. Entre autres objectifs majeurs, il y a la promotion des droits des femmes. Dans ce cadre, des journées de sensibilisation comme celles-ci sont régulièrement tenues par la fondation tout au long de l’année.