Les écoutes téléphoniques, la facturation fantaisiste, la connexion Internet dans les écoles et la relance de la SOTELGUI, sont entre autres des questions que le ministre des Postes, de Télécommunications et de l’Economie numérique, Moustapha Mamy Diaby, a tenté de répondre, le 12 décembre dernier, devant les députés lors de son passage à l’Assemblée nationale.
A en croire le ministre Diaby, il n’y pas d’écoute dans notre pays. L’écoute, a-t-il rappelé, est condamnée par la Constitution, par le code pénal et le code de procédure pénale. « Nul n’a le droit de faire intrusion dans les données personnelles d’un citoyen. Il y a une différence entre l’écoute et l’interception légale», a-t-il fait comprendre aux députés.
Sur la question relative à la relance SOTELGUI et l’indemnisation de ses travailleurs, Moustapha Mamy Diaby a dit ceci : «la SOTELGUI a été dessoute et tous ses travailleurs ont été réglés conformément à la législation en vigueur. Aujourd’hui, il n’y a pas un seul travailleur de SOTELGUI qui n’a pas été réglé. Nous sommes en train de nous battre pour récupérer les actifs, discuter avec les partenaires potentiels pour voir comment peut-on relancer cette entreprise dans le cadre d’un partenariat public-privé. Tant que nous n’aurons pas la certitude d’avoir un partenaire solide financièrement, nous n’allons pas relancer la SOTELGUI».
Parlant de la connexion 2G et 3G, le ministre Moustapha Mamy Diaby a rappelé que Jusqu’à présent, toutes les licences 2G et 3G réunies de tous les opérateurs ne font pas 60 millions de dollars. «Vous (les députés) savez combien cela vaut dans les autres pays. Nous ferons en sorte que ce qu’on donne aux opérateurs ici, qu’ils payent la valeur juste… ».
S’exprimant sur l’initiative présidentielle, Moustapha Mamay Diaby a rassuré qu’il n’y a pas une préfecture en Guinée où au moins une école qui n’a pas été rénovée et équipée en connexion internet. «Chaque salle a 26 machines connectées à l’internet. Ayons en conscience que nous avons des problèmes énergiques, nous avons mis des panneaux solaires. Il y a des préfectures qui ont jusqu’à six centres et les régions administratives ont au moins cinq centres notamment Kankan, Labé, Kindia, Mamou (…)», a-t-il expliqué.
Interpellé sur la facturation fantaisiste des opérateurs téléphoniques, Moustapha Mamay Diaby a invité toutes les victimes à porter plainte chez l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunication.
«C’est frustrant le fait de passer un appel de quelques secondes et vous vous retrouvez facturé de plusieurs milliers de GNF. L’un de nos créneaux, c’est la protection des consommateurs. Nous nous battons pour qu’il y ait un équilibre entre les fournisseurs de services, les consommateurs et l’Etat. Quand vous êtes victimes de cet acte, contactez l’autorité de régulation, vous serez non seulement rembourser mais aussi dédommager. Il y a un service au niveau de l’Autorité de régulation où tous les abonnés peuvent se plaindre chaque fois qu’ils ont des difficultés (…)», a-t-il dit.