Lors de son passage au parlement pour défendre le budget de son département, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr. Ibrahima Kourouma a répondu à plusieurs préoccupations exprimées par les élus du peuple.
Le ministre Kourouma a fait savoir que si l’on veut avoir une ville moderne en Guinée, il est impératif pour chaque citoyen de respecter rigoureusement les lois de la République. «Nous reconnaissons que vous (députés, ndlr) avez une mauvaise perception du fonctionnement de la brigade spéciale affectée aux services du département par endroits. Nous souhaitons, en tant que représentants du peuple, que chacun fasse une campagne de sensibilisation auprès des populations… Nous avons un schéma directeur pour la commune de Kaloum. Pour toute construction, il faut un sous-sol, s’il s’agit d’un immeuble. Quand vous prenez le Boulevard du Commerce, vous ne pouvez pas avoir un permis de construire si vous ne présentez pas un plan de R 15 au minimum», a-t-il indiqué.
Interpelé sur la situation des insulaires, Dr. Ibrahima Kourouma a rappelé qu’il s’agit d’une opération d’immatriculation de tous les domaines de l’Etat. «Nous n’avons pas l’intention de déposséder les populations des îles de Loos de leurs terres. Le titre foncier est déjà fait et nous tenons à sauvegarder les domaines fonciers de l’Etat. Nous sommes en train de travailler pour immatriculer toutes les réserves foncières de l’Etat dans un premier temps et faire en sorte que tous ces domaines puissent avoir des titres fonciers. Cela veut dire que lorsqu’on veut construire des hôpitaux ou des marchés ou encore des écoles, qu’on ait à demander à qui que ce soit. D’ailleurs, l’un des grands problèmes des investisseurs, c’est le cadre immobilier. Aujourd’hui, l’Etat est capable de donner des terres à ceux qui veulent investir en Guinée», a expliqué le ministre de la Ville et de l’Aménagement de la Ville avant de faire remarquer que la construction des logements sociaux est un projet d’envergure nationale qui touchera tout le pays.
Interrogé par rapport à la lourdeur dans la délivrance des titres fonciers et de leur cherté, Dr. Ibrahima Kourouma a précisé : «il y a un député qui a affirmé qu’on peut trouver un terrain avec deux voire trois titres fonciers. Je vous rassure que cela est un mauvais souvenir qui n’existe plus. Quelqu’un a parlé de la lourdeur administrative dans le processus de délivrance des papiers ainsi que de leur cherté… Je précise que pour avoir un titre foncier, l’Etat n’a pas plus de 250 mille francs guinéens. Pourtant, les gens déboursent des millions pour l’avoir. Qu’est-ce qui se passe ? Quand vous voulez avoir un titre foncier, vous devez faire une levée topographique qui est faite par les experts qui fixent leurs prix comme ils veulent. Quand vous calculez les dépenses à partir de chez les notaires en passant les géomètres jusqu’au ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, vous débourserez un gros montant. Alors que l’Etat n’a pas plus de 250 mille GNF.»