9 juillet 2024 – 9 août 2024, cela fait pratiquement un mois, jour pour jour, que les activistes Oumar Sylla, alias ‘’Foniké Menguè’’, et Mamadou Billo BAH ont été enlevés par des inconnus à leurs domiciles respectifs. À ce jour, ces membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) restent introuvables. Une situation qui inquiète « sérieusement » certains acteurs politiques du pays, parmi lesquels le Dr Édouard Zoutomou Kpogomou, président de l’UDRP et vice-président de l’ANAD.
Joint par Guinéenews, ce leader a exprimé ses préoccupations face à la disparition de ces citoyens. Selon lui, « le CNRD, en tant qu’autorité au pouvoir, devait être en mesure d’éclairer l’opinion publique afin de rassurer les familles des personnes enlevées. »
« Dans un État de droit, on ne kidnappe pas les citoyens, on les convoque et ils se présentent d’eux-mêmes. C’est une source de grande inquiétude pour nous, et cette inquiétude ne fait que croître. Plus les jours passent sans nouvelles de Foniké Menguè et de Billo Bah, plus nous nous inquiétons et envisageons le pire. On ne peut pas enlever des citoyens nuitamment sans que personne ne soit au courant de leur condition, voire de leur existence. D’autant plus que le parquet a totalement exonéré l’État et les autorités de toute implication. Comment peut-on prétendre ignorer où se trouvent ces citoyens enlevés ? Nous avons de sérieuses inquiétudes et faisons appel à la magnanimité des dirigeants pour, au moins, apporter un brin de réconfort aux familles de ces disparus. Nous aurions souhaité que le CNRD et le ministère de la Justice nous rassurent quant aux conditions dans lesquelles ces messieurs vivent actuellement. »
« De manière plus générale, il y a des disparitions, qu’elles soient du côté militaire ou civil, qui nous préoccupent profondément. Nous lançons donc un appel aux autorités pour éclairer les Guinéens sur ces cas de disparition. Je ne vais pas commencer par mentionner Célestin Bilivogui, ni me limiter à Foniké Menguè et à Billo Bah, sans penser à ce phénomène croissant qui suscite en nous de sérieuses inquiétudes quant à ce qui est en train de s’instaurer en Guinée. À notre connaissance, ces personnes n’ont commis aucun crime. S’ils sont en désaccord, qu’on leur donne l’occasion de s’expliquer », a-t-il conclu.