Le coup d’envoi des travaux du cadre Permanent du Dialogue Politique et Social (CPDPS ) a été donné ce mercredi 16 juin à Conakry. C’est le secteur des Transports qui a ouvert le bal avec une rencontre à huis-clos avec Fodé Bangoura, le Secrétaire Permanent de cet organisme. A l’issue des travaux de cette première journée, les différents participants ont exprimé à la presse leurs sentiments. Lisez !
–El hadj Ousmane Horoya Sylla, Premier Vice-président du Patronat du Secteur des Transports de Guinée (PSTG) :
« Nous avons un grand espoir au sortir de cette rencontre. Beaucoup de choses ont été dites dans la salle. Nous n’avons pas encore obtenu gain de cause. Mais, nous avons de l’espoir. Nous sommes tous des Guinéens, si le secteur des transports se développe, ce sont les Guinéens qui en bénéficient. Nous avons sollicité assez de choses notamment, la réglementation du secteur des transports en République de Guinée, l’appui du gouvernement, avoir un crédit automobile pour les acteurs du secteur des transports. Ce qui est grave, quelqu’un peut se réveiller un matin et devenir transporteur. Il faut que le transport revienne aux transporteurs. Nous sommes convaincus que nos messages sont tombés dans de bonnes oreilles (…). Pour les services de défense et de sécurité, avant d’aller à la répression, il faut d’abord la sensibilisation. Nous sommes prêts à tout afin que le secteur des transports se développe. »
-Général Ibrahima Baldé, Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale et Directeur de la Justice militaire :
« Il a été question de prévention mais aussi de répression sur le terrain. Aujourd’hui, c’est une réalité que tous les barrages non-conventionnels ont été levés. En dehors des trois barrages filtrants, il n’y a aucun autre barrage sur l’ensemble du territoire national. Encore, il y a un numéro vert, 111 mis à la disposition de la population au niveau de la gendarmerie. La gendarmerie routière occupe 75% du territoire national. C’est-à-dire, à chaque 5 Km avant une ville et à chaque 5Km après une autre ville. En compensation de ces barrages, il y a des équipes mobiles pour prévenir les accidents et des abus sur la route sans compter une stratégie opérationnelle pour traquer les coupeurs de route. Nous avons de nouvelles stratégies pour identifier les bandes qui oscillent entre Kindia, Mamou, Labé, Kouroussa et Faranah. Nous sommes en train de travailler pour mettre fin aux tracasseries dans les rages-campagnes. »
-Inspecteur général de police Ansoumane Bafoé Camara, Directeur général de la police nationale :
« Il faut que tous les acteurs du secteur des transports se donnent la main afin qu’il y ait la fluidité dans la circulation routière dans la ville de Conakry et celles de l’intérieur du pays. Il faut que nous conjuguions tous les efforts afin que les rackets cessent sur le territoire national. J’ai dit et répété que tout policier qui n’a pas de badge, numéroté, ne doit pas verbaliser un conducteur dans la circulation. Nous sollicitons l’aide des syndicalistes pour éradiquer le fléau dans notre pays. Nous allons travailler régulièrement en synergie avec les syndicalistes qui sont d’ailleurs nos partenaires, dans l’intérêt supérieur de la population. »
Propos recueillis par Sékou Sano
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