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Deux ans du CNRD : Bogola Haba fait le procès des politiques proches de la junte

Deux ans après la prise du pouvoir par le CNRD, la junte militaire, le Front National pour la Défense de la Transition (FNDT) continue de soutenir le Comité National pour le Redressement et le Développement (CNRD). Au détriment des partis politiques, y compris ceux qui sont considérés comme proches des autorités de la transition. C’est ce que nous retenons de l’entretien accordé à Guineenews par Kéamou Bogola Haba à l’occasion du deuxième anniversaire de l’arrivée de l’équipe de Mamadi Doumbouya au pouvoir.

Après avoir abandonné son engagement politique au sein de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique en raison des désaccords avec ses anciens collègues, le coordinateur du FNDT reste opposé à toute position politique qui s’oppose au CNRD.

Sans surprise, M. Haba désapprouve la marche de protestation prévue le 5 septembre par les forces vives de Guinée (FVG) contre lesquelles il garde encore des griefs. « Nous leur avons recommandé de revenir à la table des négociations où tout doit se dérouler, depuis que la Guinée a signé un accord avec la CEDEAO. Afin que nous puissions collaborer et mobiliser des fonds pour pousser l’exécutif à mettre en œuvre le chronogramme. Malheureusement, ils ont choisi la voie de la rue, de l’exil et de la critique du pays à l’étranger », accuse-t-il.

Au lieu de cela, il propose des « débats contradictoires, des symposiums, mais certainement pas dans la rue ».

Kéamou Bogola Haba n’est pas en désaccord uniquement avec l’aile dure de la classe politique. Il exprime également des divergences avec la Conférence des Coalitions Politiques et Faîtières de la Société Civile, qui a adressé un mémorandum au président de la transition, bien que ces membres soient considérés comme pro-CNRD. Il reproche à ces membres de défendre des intérêts politiques. « D’un autre côté, vous avez ceux qui ont accepté de participer aux discussions. Je crois qu’il y a eu un deuxième tour de discussions. Lorsqu’ils ont publié leur document contenant 35 points, le Front National pour la Défense de la Transition, par ma voix, les a critiqués. Nous estimons qu’ils ne sont pas allés assez loin dans les réformes, car nous avons compris qu’ils s’étaient principalement concentrés sur les questions électorales, alors que nous pensons que pendant cette transition, ce qui est le plus important, ce sont les réformes et la refondation. »

Un autre point de divergence entre la structure de Kéamou Bogola Haba et la branche politique de la Conférence des Coalitions concerne la nomination des chefs de quartiers et de districts par les gouverneurs. Sur ce point, il adhère à l’esprit du décret signé le 9 août dernier, bien qu’il reconnaisse la nécessité de rester vigilant quant au risque de politisation, similaire à ce qui se passe au sein de l’administration centrale. Il préconise même l’idée de donner plus d’autonomie aux gouverneurs, s’inspirant du modèle ghanéen, en proposant qu’ils soient « nommés ministres des régions ».

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