Les conditions de détention des opposants aux régimes Condé à la direction de la police judiciaire commencent à provoquer un grincement des dents chez l’un de leur avocat joint au téléphone ce vendredi par Guineenews.
Sur un ton de désolation, Maître Salifou Béavogui déclare qu’ils sont là-bas (à la DPJ). Ils ont passé la nuit là-bas en violation des articles 85 et suivants du code de procédure pénale.
En tout cas, cette loi stipule en son article 90 que « La personne placée en garde à vue est immédiatement informée par un officier de police judiciaire ou, sous le contrôle de celui-ci, par un agent de police judiciaire, dans une langue qu’elle comprend, le cas échéant au moyen du formulaire prévu à l’alinéa 14… »
Ainsi, l’intéressé est bien de fait « …de son placement en garde-à-vue, ainsi que de la durée de la mesure et de la ou les prolongations dont celle-ci peut faire l’objet… », selon le point 1 du même article…
A préciser que Chérif Bah, vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée (ufdg), est détenu à la DPJ depuis son interpellation à son domicile mercredi dernier dans le cadre d’une commission rogatoire annoncée en début de semaine
par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn.
Il a été rejoint dans les locaux de la police judiciaire par ses collègues Ousmane Gaoual Diallo ancien député et directeur de communication de l’ufdg, Abdoulaye Bah, ex-président de la délégation spéciale de la mairie de Kindia au compte du même parti et Etienne Soropogui, ancien commissaire de la commission électorale nationale indépendante ( CENI) et allié de l’ufdg lors de la présidentielle du 18 octobre.