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Des offrandes pour conjurer le mauvais sort : recours ultime d’un gouvernement dos au mur.

Pour conjurer le mauvais sort, le secrétariat général aux Affaires religieuses invite les Guinéens  à des prières et offrandes pour demain vendredi et dimanche. Comme si les dieux étaient fâchés avec notre pays, où « calamités et fléaux » se sont donné rendez-vous.

Le Secrétariat général aux Affaires religieuses a l’air de se faire du mouron face aux  « fléaux et calamités naturelles » qui s’abattent sur notre pays, dont le dernier et cette épidémie de fièvre lassa, qui connaît une résurgence dans la préfecture de Yomou, en Guinée forestière. Une région où une autre épidémie à fort taux de létalité ne s’est toujours pas éteinte. La liste des coups du sort est non exhaustive. Le cas  des opposants tués dans des convulsions politiques fait certainement partie de cette loi des séries.

Et c’est pour stopper toutes ces calamités dignes d’un pandémonium que le gouvernement guinéen par le truchement du SG des AR, a cru bon de prendre le taureau par les cornes, afin de conjurer le mauvais sort. Surtout que nous sommes à l’orée de la saison des pluies. Ceci  dans « le souci de protéger les populations », précise le communiqué publié à cet effet.

L’institution appelle dans la même foulée les leaders religieux et les démembrements du pays à organiser des prières et offrandes.

Les musulmans pour ce vendredi 21 mai. Prières et invocations divines qui seront suivies d’offrande portant sur « une boîte de lait gloria, un sachet de lait en poudre, un kilogramme de riz et le « fankadama ».

Quant aux fidèles chrétiens, il leur est demandé de prier le dimanche 23. Des prières qui seront suivies  d’actions de grâce. Afin que le créateur répande sa grâce sur les Guinéens.

Il conviendrait de rappeler que le recours à la prière et aux offrandes pour se prémunir contre un  danger imminent ou pour surmonter des difficultés est une recette aussi vieille que le monde.

Déjà dans l’antiquité, dans  la Grèce antique polythéiste, prières et offrandes faisaient partie des pratiques religieuses.

Les mêmes traditions ont continué sous diverses formes avec l’avènement des religions monothéistes que sont le christianisme et l’islam.

Et dans des pays comme le nôtre où le religieux est régenté par le politique, les ulémas et prélats servent parfois de bras au régime. Une collision qui amène les populations à accueillir avec circonspection de tels appels à des prières et offrandes. Puisqu’on y voit carrément la main du pouvoir.

N’empêche, prions tout de même pour que notre pays puisse sortir de la zone rouge des fléaux. Alors à vos  patenôtres.

 

Guineenews

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