Pendant cette saison de grandes pluies, les citoyens vivant autour de la décharge de Dar-Es-Salam, située en plein cœur de Conakry, font face à une situation désastreuse. Les eaux provenant de cette décharge se sont infiltrées dans leurs concessions, causant d’importants dégâts matériels.
Le chef de secteur de Hamdallaye 1, témoin de la scène, raconte : « Ce matin, vers 10h, j’ai été alerté par les populations riveraines m’annonçant qu’elles étaient envahies par des eaux usées de la décharge de Dar-Es-Salam. En me rendant sur place, j’ai constaté la véracité de la situation. Les eaux de la décharge ont envahi les concessions des habitants riverains. Les dégâts sont énormes. »
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Fodé Mady Dansoko, un habitant sinistré, témoigne également : « vers 10h, alors que je m’apprêtais à partir pour le travail, j’ai vu de l’eau couler de la décharge vers nos maisons. L’eau est entrée dans la voiture qui était dans le garage, puis dans le salon et les chambres. Pratiquement tout est détruit par ces eaux. Il y a un an, nous avons alerté les responsables de la décharge sur le fait qu’à chaque saison pluvieuse, l’eau quitte la décharge pour entrer dans nos concessions. Ils nous ont promis de trouver une solution, mais depuis rien n’a été fait et nous voilà aujourd’hui. L’eau nous a envahis. Les postes de télévision, les fauteuils et tous les meubles sont endommagés. »
Il est important de souligner que pendant la saison sèche, ces populations ne sont pas pour autant épargnées. Elles sont exposées à la fumée toxique qui émane de la décharge lorsque des feux y sont souvent allumés. Cette situation les expose à de graves maladies respiratoires.
Les autorités doivent trouver une solution durable pour protéger les populations riveraines de la décharge de Dar-Es-Salam, qui continuent de subir les conséquences néfastes d’une gestion inadéquate des déchets en milieu urbain. Il y a quelques années, une partie de cette décharge s’est effondrée sur des habitations, causant plusieurs morts. Le président Alpha Condé s’était rendu sur les lieux. Malgré ces tragédies humaines et les dégâts matériels, le problème n’a toujours pas été résolu.
