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Des cas de maladies respiratoires signalés à Boké : les activités minières mises en cause

De nombreux habitants des communes rurales de Malapouya et Tanènè souffrent de maladies respiratoires. Une révélation récemment faite par les chefs de centre de ces localités situées à près d’une trentaine kilomètres du chef-lieu de la préfecture.

La présence de plusieurs compagnies minières qui exploitent des carrières de granites, des mines de bauxite, dans ces zones rurales serait à l’origine de plusieurs maladies qui affectent la santé des citoyens de ces collectivités locales riveraines. Pourtant, ces localités comme les autres contrées de la préfecture de Boké sont confrontées à des difficultés en tous genres.

La pneumonie, la toux sèche pour ne citer que celles-là, sont, entre autres, des pathologies de plus en plus diagnostiquées dans ces centres de santé, qui d’ailleurs manquent aussi d’équipements adéquats et du personnel soignant, pour leur bon fonctionnement.

Une   triste réalité qui, pourtant devrait servir d’argument pour le développement des infrastructures de base, pour ces communautés rurales, dont l’agriculture est la principale activité de base. Mais par contre c’est avec déception que ces populations voient débarquer des multinationales venues pour s’enrichir, les retombées sont insuffisantes pour faire face aux préoccupations ce dans différents domaines.

« L’infrastructure est très importante dans l’accueil des malades, parce qu’un patient qui vient, s’il trouve une structure sanitaire très sale dégueulasse, psychologie moralement il ne sera pas content. Ici dans la communauté presque chacun souffre de rhume. Pour eux, c’est la simple toux, hommes, femmes enfants, chacun porte ces signes. Dans chaque rapport que je remonte à ma hiérarchie, le cas est signalé mais il n’y a pas de dispositions », explique Billy Koivogui, directeur du Centre qui vient d’être rénové.

« Moi je suis-là depuis plus de 15 ans, mais avant, c’étaient le paludisme et les maladies diarrhéiques qui étaient détectés mais depuis l’arrivée des entreprises qui exploitent des minerais, on a commencé à recenser ces cas », ajoute le chef du centre.

 

« Celle qui opère par exemple dans les carrières de granite, n’ont aucun respect pour la communauté, et n’apporte pas leur grain de sel pour le développement de la localité, il y en a plusieurs ici », confie le Maire de Malapouya et de poursuivre : « c’est grâce au fonds de développement économique locale (fodel) et les fonds propres de la commune rurale que nous parvenons à réaliser certaines infrastructures publiques, tels que le marché, la réfection du centre de santé », a-t-il énuméré.

Dans la commune rurale de Tanènè qui a une population estimée en 2014, à près de 33824 habitants, là-bas aussi c’est la même réalité, a confié le premier responsable de la structure sanitaire de la sous-préfecture.

À la question de savoir qu’en est-il du contenu des rapports des différentes structures sanitaires, à savoir des localités de Malapouya, Tanènè qui sont touchées par ces maladies respiratoires, notre interlocuteur a laissé entendre qu’elle n’a pas encore reçu les derniers rapports mentionnant ces cas de pathologies et lui accorder du temps, avant de livrer toutes sortes d’informations sur ces cas de maladies et les statistiques.

En attendant que des dispositions soient prises, afin de préserver la santé des citoyens, les communautés qui cohabitent avec ces sociétés minières vont continuer à contracter au jour le jour ces pathologies, qui viennent donc s’ajouter à la pandémie covid19, qui malheureusement se propage à travers le pays…

 

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