L’Union des Forces Républicaines (UFR) a tenu son assemblée générale ce samedi 23 septembre au siège national à Matam. L’ordre du jour a porté, entre autres, sur l’analyse sociopolitique du pays, notamment sur le discours du président de la transition lors de la 78e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies. Pour le parti de Sidya Touré, ce discours démontre la volonté du CNRD de confisquer le pouvoir. Lisez l’intervention d’un des cadres du Bureau politique national (BPN) du parti sur ce sujet aujourd’hui :
« On veut nous ramener dans les discours de 1958. Ce discours prouve que le CNRD ne veut pas laisser le pouvoir là. La Guinée est indépendante, il y a de cela 65ans. Notre destin, c’est nous mêmes. Le mal de la Guinée, c’est nous. Parce qu’on veut faire du palais présidentiel Sékhoutouréya, un centre d’apprentissage. Parce que les gens qui y vont, n’ont aucune connaissance ni de compétence ni d’expérience d’un État. Celui qui monte et descend aujourd’hui, demandez-lui ce qu’il faisait avant le 5 septembre. Qui était -il ? Qu’a-t-il arrangé ? Qu’est-ce qu’il a fait que nous, nous n’avons pas fait ? C’est pour vous dire que notre pays a une culture de médiocrité. C’est ce qui fait qu’on n’avance pas. Celui qui a voulu parler en notre nom, était hors sujet. Avant d’aller à l’assemblée de l’ONU, le thème était connu. C’est pourquoi on va là-bas. On va parler de l’avenir du monde, toutes les nations, chacune donne son point de vue, comment partager la richesse mondiale, la solidarité internationale, le progrès et le problème de l’environnement. Mais vous voulez ramener les gens à la colonisation. Il est passé à côté. Il ne peut pas ramener le problème de la Guinée à la colonisation. Lui-même n’a pas vécu ce temps. Et il parle au nom de qui ? Qui l’a mandaté pour ça ? Le pouvoir qu’il a, est un pouvoir exceptionnel. Il n’est pas le président de la République, c’est un président intérimaire. Il ne peut pas nous donner des leçons. Il n’a ni cette carrure ni cette intelligence encore moins ce patriotisme. Tout ce qu’il a, ce sont les armes du peuple qu’il était censé protéger… » a-t-il vertement dénoncé l’allocution du col. Doumbouya.