Les routes guinéennes sont souvent considérées étroites. La Nationales n°1 Dabola-Kouroussa va connaître une extension. Elle passera de 7 à 10 m. C’est ce qu’a indiqué vendredi 22 novembre 2019, le ministre des Travaux publics, Moustapha Naïté. Accompagné d’une forte délégation, M. Naïté est venu constater le niveau d’avancement des travaux de reconstruction de cette route qui relie la Guinée au Mali.
Dabola-Kouroussa: la route connaît un nouveau tracé
Dabola-Cisséla, est un tronçon qui fait 68 km. Les travaux de reconstruction sont confiés à la société chinoise CCECC. Le ministre et son équipe se sont rendus à la base de production de CCECC pour voir les installations.
« On constate que ça évolue très bien. L’entreprise est en train de faire des travaux de déviation. Les plans d’exécution sont déjà soumis à la mission de contrôle qui va très rapidement les valider. Nous sommes dans leur chantier où ils sont en train de concasser le granite qui va être utilisé pour une meilleure durabilité de la route. Et aussi la centrale de la bitume va être installée bientôt. Je dois dire que globalement le travail se passe bien. Le délai contractuel est de 30 mois. Nous constatons que le travail se passe bien. La collaboration de l’entreprise et la mission de contrôle se passe bien », a expliqué Moustapha Naïté, avant de précisé ces travaux sont financés par la Banque islamique de développement (BID).
Le chef de la mission de contrôle des travaux sur le tronçon Dabola-Cisséla, Fatnassy Rafick, affirme qu’il y a 80 ouvrages et trois grands ponts à réaliser sur cet axe. « De 7 mètres, la route sera élargie à 10 mètres avec une épaisseur de 20 centimètres de couche de base et 7 centimètres de bitume pour une durée de vie de 20 ans », a-t-il ajouté.
Sur le second tronçon Cisséla-Kouroussa, long de 83 km, le travail évolue. Selon Daouda Condé, représentant de l’Administration, explique ce que les entreprises Henan Chine et BEGEC sont en train de faire actuellement sur le terrain: « Aujourd’hui, ils sont au niveau de décapage c’est -à-dire la libération de l’emprise. Quand le chef de mission a été déployé, il a été question de voir, comme on avait déjà les 30 premiers kilomètres des études qui étaient disponibles, la mission a cherché à valider certaines parties surtout sur les 10 premiers kilomètres. Donc aujourd’hui l’entreprise a commencé les travaux de remblais. On a un problème de planimétrie, la largeur ne vaut pas les 10 mètres. Donc il faut rattraper d’abord les 10 mètres. C’est ce que l’entreprise est en train de faire actuellement. Le projet fait 82,94 KM de Cisséla à Kouroussa. Ils ont fait 45 km de décapage. »
Sur les 83 km, selon le ministre Naïté, 30 ont fait l’objet de validation des études d’exécution par la mission de contrôle. Il précise que pour permettre à l’entreprise locale BEGEC de competir pour d’autres projets, 25% des travaux lui sont confiés: « C’est un projet qui est réalisé par le groupement HENAN Chine et BEGEC qui est une entreprise guinéenne. Dans ce contrat, BEGEC exécute 25% pour les amener à pouvoir competir sur d’autres projets. »
« Le niveau d’exécution par rapport au délai contractuel est acceptable. Et je suis convaincu que la prochaine visite que nous allons effectuer sur le terrain dans 3 ou 6 mois, on trouvera que les 30 premiers kilomètres ont quand même commencé au niveau de la couche de base avant de recevoir le bitume », a-t-il ajouté.
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Correspondant à Conakry, Guinée
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