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Crief : que reproche-t-on à Sylla Bill gate ? ses avocats donnent des précisions 

La mise en détention du PDG de Djoma groupe, Kabinet Sylla alias « Bill gate » à la maison centrale de Conakry irrite ses avocats. Constitués en collectif, ils estiment que leur client a été incarcéré dans l’illégalité. C’est pourquoi ils se disent  « indignés » de l’attitude des juges dans cette affaire.
« Lorsque la chambre d’instruction a été saisie face à l’évidence qu’il n’existe aucun indice grave ou concordants au dossier de notre client, permettant d’inculper les personnes morales de djoma groupe et les personnes physiques, l’actionnaire unique Kabinet Sylla et l’administratrice générale Mme Traoré Fatoumata Diakité, alors la chambre n’a eu de ressources que de commettre la direction centrale d’investigation judiciaire de la gendarmerie nationale en demandant à celle-ci de procéder à des investigations. Elle a mené ces investigations durant 3 mois auprès des institutions financières et étatiques. A l’issue des conclusions de cette direction, il n’existe pas d’indice grave permettant de poursuivre M. Kabinet Sylla et Mme Traoré Fatoumata Diakité. Des conclusions claires qui résultent du procès verbal en date de synthèse en date du 21 avril 2022.
C’est avec cette synthèse que le dossier est arrivé au niveau de la chambre d’instruction. Lorsqu’elle a reçu le dossier, elle avait voulu inculpé M. Sylla, mais lorsque nous avons fait des observations qui sont pertinentes, elle s’est résolue d’inculper nos clients. Et l’audience à été renvoyée à une date ultérieure. Et lorsque cela est arrivé, la chambre a pris l’initiative de communiquer le dossier au procureur de la république à notre insue par la voie d’une ordonnance pour pouvoir provoquer les observations du procureur spécial relevant d’absence d’indices tel indiquer dans le rapport de synthèse. C’est ainsi que la chambre a demandé l’annulation des ces documents qui sont des instruments juridiques insurmontables.
En dépit de toutes les preuves et observations soulevée de l’inexistence d’éléments de preuves, la chambre se permet d’inculper notre client en toute illégalité. Nous protestons contre cette décision. A partir du moment où on proclame que la justice est boussole, on doit faire en sorte que cela soit une réalité. Un magistrat ne doit pas violer la loi, il doit traduire l’indépendance de la justice à travers les décisions qu’il rende en résistant à toute forme de pression. Dès hier (vendredi, ndlr), nous avons introduit des recours sur cette décision illégale et nous avons attaqué l’ordonnance de placement de notre client en détention« , a indiqué Me Lancinet Sylla
Dans cette affaire, l’on parle également d’un montant d’un million de dollars dont l’ex intendant à la présidence de la République sous Alpha Condé aurait fait une transaction. « Sur les 1 000 000 de dollars dont on parle, cette transaction qui a été faite au nom de Djoma groupe. Mieux que ça, ces fonds là n’appartiennent pas à l’Etat. Cette transaction a été effectuée, le 3 septembre 2021, bien avant le coup d’Etat et que notre client ne savait même pas s’il allait avoir un coup d’Etat ou pas. C’est pourquoi je lance un défis au procureur de nous prouver qu’un seul franc de l’Etat a été détourné par M. Kabinet Sylla. Si vous remarquez depuis le début de cette procédure en janvier 2022, jusqu’à maintenant là, on ne vous dira pas une somme qui a été détournée par notre client car il a acquis sa fortune depuis 1993« , a fait savoir Maître Almamy Samory Traoré.
Pour justifier l’innoncence de leurs clients, le collectif a affirmé que le principal concerné ignore les faits dont il est reproché : « A date où je vous parle, notre client ne sait pas qu’est-ce qu’on le reproche. Qu’est-ce qu’il a volé ou quel montant. Et puis, à partir du moment où les comptes de son entreprise sont gelés pourquoi l’enfermer étant donné qu’il n’a rien volé. C’est pourquoi, nous qualifions cette affaire le dossier de la honte, car les juges ont fait du forcing en tentant d’annuler le procès verbal qui indique la non existence de preuves de détournement, c’est qui est illégal.« , a conclu Me Joachim Gbilimou.
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