La route nationale n°1 est une route très importante pour l’économie guinéenne, car elle mène à certaines grandes régions du pays, mais aussi le Mali dont de nombreuses importations passe par le port de Conakry. Et c’est pourquoi, de grands travaux, avec un nouveau tracé respectant les normes de la CEDEAO (10 m de largeur contre 6 m avant), ont été entamés. C’est le cas du projet Coyah-Mamou-Dabola, puis Dabola-Kouroussa. Ce trajet, long de 521 km, une fois terminé, va faciliter la circulation entre la Guinée et le Mali, mais aussi entre Conakry et les villes de la Moyenne et de la Haute Guinée. Sur cet axe, de nombreux ouvrages de franchissement vont être réalisés, notamment celui de Linsan.
Pour voir l’évolution des travaux, le ministre Moustapha Naité a dépêché une équipe sur le terrain depuis le 20 décembre.
« Malgré quelques mois de retard accusés liés à la pandémie de coronavirus, les entreprises contractantes sont à pied d’œuvre afin de respecter le contenu du cahier de charge. Sur le parcours, au-delà des bourdonnements de machines ça-et-là, l’on peut aussi admirer sur plus de 45 km entre Dabola-Kouroussa, la nature de l’ouvrage qui jadis, ressemblait à une route de la mort et de tous les dangers avec ses tournures de serpent ou ses ravins de vertiges. Puisque le contrôle n’exclut pas la confiance, le ministère en charge des Travaux publics veille au grain avec des équipes de suivi dépêchée sur le terrain pour s’assurer de la qualité et de l’évolution des travaux conformément à la volonté du Chef de l’État, pressé certes pour offrir le luxe aux Guinéens mais très regardant et exigeant », a expliqué Amadou Tidiane Bah, responsable de la cellule de Communication du département des Travaux publics.
Selon lui, à date, le niveau d’évolution des travaux sur l’axe Coyah-Dabola-Kouroussa est à 30%.
Le terrassement, le remblai et les planches d’essai sont les priorités du moment. De gros ouvrages de franchissement sont en train d’être réalisés, variant selon les fleuves et rivières et sont « construits dans un respect strict des études. Ceux de Linsan, de Kolenté et Labota constituent les plus enviés de la zone. »
Amadou Tidiane a rappelé les exigences du ministre des Travaux publics sur la qualité des travaux : « Aucun travail ne sera bâclé et aucun détail ne sera laissé pour compte, s’est fixé comme créneau, le ministre Moustapha NAÏTE depuis sa nomination à la tête de ce département. »
« Comme d’ailleurs il ne cesse de rappeler à chacune de ses interventions, l’indulgence des usagers de la Route nationale N°1 est sollicitée quant aux dégâts collatéraux, mais leur esprit de fair-play sur nos routes en construction qui doit s’illustrer par la courtoisie, le pardon et le respect de la vitesse maximale indiquée sur chaque panneau indiquant des déviations ou des ralentis pour cause de travaux est demandé», a-t-il rappelé, avant d’ajouter que chaque trimestre, une équipe est dépêchée sur le terrain pour voir l’évolution des différents chantiers.