Le respect du couvre-feu et du nombre de passagers dans les transports n’est pas du tout appliqué dans les normes à Kissidougou, a-t-on appris sur place.
Ce vendredi, les autorités administratives de Kissidougou, les syndicats des transports et les services de sécurité ont fait le point du respect des mesures relatives à l’état d’urgence sanitaire décrété par le chef de l’Etat. Au cours de cette réunion les transporteurs et les agents des forces de défense et de sécurité ont été invités à mieux s’impliquer dans l’application de ces mesures. Car si les premiers avaient du mal à limiter le nombre de passagers dans leurs véhicules respectifs, les agents eux se contenteraient de ne contrôler que la voie principale de la ville, lors du couvre-feu, laissant ainsi libre court aux usagers de maquis et autres activités nocturnes de se poursuivre comme en tant normal.
A la sortie de leur rencontre, notre reporter à tendu son micro au représentant des syndicats des transporteurs, Lansana Kourouma dit » Laso » pour en recueillir les conclusions: « vous savez, avant on prenait 18 passagers dans les minus- bus, maintenant on a diminué quatre personnes. Donc chaque munis-bus doit prendre treize personnes, plus le chauffeur. Ils nous ont demandé de laver les mains et lister les noms des passagers, leurs contacts et les numéros de ceux qui vont les héberger sur un registre. Ensuite chaque passager doit être flashé avant de rentrer dans la voiture afin de connaître sa température », a-t-il indiqué.
Puis de poursuivre « quand on diminue le nombre des passagers, la recette aussi diminue, on peut perdre 250.000 FNG voir 300.000 FNG par voyage, mais nous pensons à la vie des gens, en un mot à l’intérêt général de la population. Donc, nous ferons tout pour le respect strict des dispositions prises afin de protéger les passagers de cette maladie, le COVID-19 », a-t-il avancé.
Quant au commandant de la gendarmerie territoriale de Kissidougou, Kadia Mory Dioubaté lui aussi a donné son avis sur la réunion.
« Lors de cette concertation, on a demandé aux représentants des différents syndicats de transporteurs de faire tout pour respecter le nombre des passagers prévu au niveau des mesures d’urgences décrétées par le président de la République. On a dit d’être très rigoureux pour ne pas qu’il y ait alors des dérapages », a-t-il insisté.
Pour le couvre-feu, le commandant précise « par rapport au couvre-feu, j’ai constaté à Kissidougou, dans l’ensemble les gens ont beaucoup plus des soucis pour cette maladie-là. Nous constatons que ce décret du président de la République est salué par la population de Kissidougou. Donc cela montre que la population de Kissidougou adhère au décret du Président de la République, parce que nous ne rencontrons aucune difficulté lors de nos mouvements pendant ce couvre-feu », a-t-il souligné.
Enfin le maire de la commune urbaine, Yomba Sanoh, rappelle lui qu’ils ‘’seraient à leur huitième rencontre avec tous les acteurs notamment les chefs des quartiers, les syndicats, les propriétaires des cliniques privées, les tradi-praticiens, les agents de sécurité… aujourd’hui nous avons réuni tout le monde par rapport à l’application du contenu du décret du président de la République. Nous avons constaté que, malgré les dispositions prises au niveau des ronds-points, au niveau des carrefours ou des points d’entrées, nous avons remarqué quelques faiblesses. Cela est lié au nombre des passagers dans les voitures. Donc il fallait appeler les syndicats pour leur dire qu’on les remercie par rapport aux dispositifs de lavage des mains au niveau des gares routières, l’enregistrement des passagers avant de bouger mais il y avait quelque chose qui manquait, c’est que le nombre des passagers indiqué dans le contenu du décret n’a pas été respecté. Donc, on a décidé ensemble de respecter désormais le contenu du décret. C’est pour cela, nous avons mis la sécurité à veiller sur l’application de ce que nous avons arrêté aujourd’hui », a-t-il dit.
Par rapport au couvre-feu, le maire informe que les services de sécurité ont été invités ‘’à veiller au niveau de tous les quartiers, que ça ne soit pas seulement au niveau de la route nationale mais que ça soit au niveau de tous les quartiers. Il a été dit que tout le monde rentre à 21 heures, il faut que tout le monde rentre à 21 heures.’’