A la grande gare de l’ONA, l’activité des transports interurbains tournent en plein régime, comme d’ordinaire, ce mardi, jour de forte affluence pour les départs vers la capitale. Preuve que les mesures barrières mises en place dans le cadre de la crise sanitaire ne sont pas respectées dans cette grande agglomération forestière.
Dans cette gare routière où des centaines de personnes se côtoient tous les jours les kits sanitaires sont rares. C’est comme si les syndicats et les chauffeurs ne seraient préoccupés que par le transport des passagers.
Les passagers sont en grand nombre, surtout à destination de Conakry, ce malgré la hausse des prix. Ainsi pour les taxis, le coût est désormais de 420 mille au lieu de 270 mille. Les minibus ont revu leur frais de transport à 350 mille au lieu de 250 mille.
Et pire, cette augmentation des frais de transport n’influe nullement sur le nombre de places, limitées pourtant à 4 pour les taxis et de 7 à 10 pour les minibus. Mesures qui ne sont pas du tout respectées comme on a pu le constater à N’Zérékoré.
Interrogé par notre reporter, Mohamed Camara, passager en partance pour Conakry fulmine : « regardez, malgré l’augmentation du transport à 350 mille, nous sommes en ce moment 14 personnes dans le minibus. Ce qui est incompatible avec la crise sanitaire. Dès qu’on bouge de la gare, le reste des personnes vont être complétées en cours de route. C’est ce qu’ils font dès que nous sortons de la gare ».
Par contre, le vice-président du syndicat des transporteurs Elhadj Youssouf Doumbouya, précise « nous respectons le nombre de places édictées par les autorités. Nous envoyons chaque jour une équipe sur le terrain pour le contrôle. Donc il n’y a pas de soucis à se faire, le nombre de places est respecté. En plus nous n’avons pas reçu de kits de la part de l’état mais à notre niveau on s’est organisé pour acheter certains. Mais il faut préciser que c’est vraiment limité, car ça ne suffit pas pour toute la gare. C’est pour cette raison nous appelons les personnes de bonne volonté pour nous venir en aide », plaide notre interlocuteur.
A noter que pour le moment aucun cas de coronavirus n’a été notifié dans la préfecture de N’Zérékoré par les autorités sanitaires.