La Guinée absente de la première liste des récipiendaires de l’aide d’urgence de la Banque Mondiale/FMI en faveur des pays durement touchés par l’épidémie mondiale du Covid-19. Telle est l’information apparue sur le site Reuters qui donne la liste de tous les pays récipiendaires et du montant débloqué.
Quoique la Guinée fasse partie de la liste des pays les plus pauvres qui sont éligibles à un moratoire de la dette, pour l’instant ceci ne se traduira pas par une injection d’argent frais dans le système estiment des experts. Il s’agit tout simplement d’une « suspension » de paiement de la dette pendant un maximum de six mois selon le communiqué du FMI. Et comme lors du PPTE (pays pauvres très endettés, ces paiements devraient en principe être redirigés vers les services sanitaires et sociaux pour faire face à la crise.
Le groupe FMI/BM espère qu’un allègements immédiat de la dette à l’aide du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes peut aider à libérer des ressources qui seront consacrées aux dépenses de santé indispensables. Ces pays devraient également s’adresser à d’autres bailleurs de fonds pour obtenir des dons et des financements concessionnels conseille l’institution.
Tous les pays voisins de la Guinée sont sur la liste avec la part du lion à la Côte d’Ivoire (882 millions USD) et le Sénégal (442 millions) deux pays aux économies « émergentes » et réputées pour la qualité de leur administration publique. Le Mali – en crise – reçoit 25,8 millions, le Libéria et la Sierra Léone 7,5 millions chacun.
Guinéenews© n’a pu joindre le ministère des finances ou le bureau local de la Banque Mondiale pour expliquer cette « omission » au moment où le pays fait face à une grave crise tant sanitaire que politique et économique.
Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale fournissent des fonds d’urgence aux pays en développement et à faible revenu à travers le monde pour renforcer leurs efforts pour lutter contre la propagation rapide du coronavirus.
Voici la liste des pays africains qui devraient recevoir des fonds des installations d’urgence des deux institutions, ou comme augmentation des programmes existants :
Afrique
- Burkina Faso – 115,3 millions de dollars (FMI)
- Burundi – 5 millions de dollars (Banque mondiale)
- Cap Vert – 5 millions de dollars (Banque mondiale)
- Tchad – 115 millions de dollars (FMI)
- République démocratique du Congo – 47,2 millions de dollars (Banque mondiale)
- Djibouti – 5 millions de dollars (Banque mondiale)
- Éthiopie – 82,6 millions de dollars (Banque mondiale)
- Gabon – 147 millions de dollars (FMI)
- Gambie – 10 millions de dollars (Banque mondiale) et 21,3 millions de dollars (FMI)
- Ghana – 35 millions de dollars (Banque mondiale) et 1 milliard de dollars (FMI)
- Côte d’Ivoire – 886,2 millions de dollars (FMI)
- Kenya – 50 millions de dollars (Banque mondiale)
- Libéria – 7,5 millions de dollars
- Madagascar – 166 millions de dollars (FMI)
- Mali – 25,8 millions de dollars (Banque mondiale)
- Malawi – 37 millions de dollars (Banque mondiale)
- Mauritanie – 5,2 millions de dollars (Banque mondiale)
- Maroc – 275 millions de dollars (Banque mondiale)
- Niger – 114,5 millions de dollars (FMI) et 13,95 millions de dollars (Banque mondiale)
- Rwanda – 109,4 millions de dollars (FMI) et 14,25 millions de dollars (Banque mondiale)
- Sao Tome et Principe – 2,5 millions de dollars (Banque mondiale)
- Sénégal – 442 millions de dollars (FMI) et 20 millions de dollars (Banque mondiale)
- Sierra Leone – 7,5 millions de dollars (Banque mondiale)
- Soudan du Sud – 7,6 millions de dollars (Banque mondiale)
- Tunisie – 745 millions de dollars (FMI)