Les nouvelles ne sont pas rassurantes en ce qui concerne la lutte contre la covid-19 en Guinée pendant que la planète entière redoute une résurgence de la pandémie, avec le nouveau variant sud-africain Omicron. Et pour ne rien arranger, la vaccination considérée comme le moyen le plus efficace face au coronavirus connaît un coup d’arrêt, avec à la clé des dizaines de milliers de vaccins frappés par la péremption.
Jusque-là parmi les pays où la lutte contre la covid-19 peut être considérée comme l’une des plus réussies, en dépit d’une faible couverture vaccinale, la Guinée est en train de courir un gros risque. En effet, la campagne de vaccination connaît une perturbation ces dernières semaines.
Pire, selon nos sources, beaucoup de vaccins ont atteint leur date de péremption. Et d’autres risquent d’être dans le même cas si rien n’est fait. « Oui, c’est vrai, il y a plus de 32 000 doses d’Astra Zeneca qui sont arrivées à péremption à la date du 30 novembre 2021« , confirme une source contactée à l’ANSS. Et d’expliquer que « l’autre des raisons, c’est bien sûr le ralentissement de la vaccination. »
Par ailleurs, d’autres informations font état d’un détournement de plusieurs milliards de francs guinéens qui serait la cause du gel des comptes de l’ANSS par le CNRD.
Des allégations que nous avons tentées de vérifier auprès des dirigeants de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, mais sans succès pour l’instant. Aucune réaction de Dr Sakoba Keïta jusque-là (comme toujours), alors que son adjoint, Dr Bouna Yattassaye, exceptionnellement réactif au téléphone, promet de nous revenir plus tard, en précisant qu’il a reçu nos messages.
Nous y reviendrons