Les locaux de la Cour des comptes et ceux de la Cour constitutionnelle ont été victimes de cambriolage dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mai 2019, a appris Guineenews de sources concordantes. Parmi les bureaux attaqués, celui du président Mohamed Diaré de la Cour constitutionnelle. Joint par nos soins, le premier responsable de cette institution nous a expliqué les circonstances de la survenue de ce vol présumé en ces termes:
« C’est effectif! Il y a eu un cambriolage dans la nuit du lundi à mardi. Je suis arrivé à 7 heures et quart le mardi matin, parce que j’étais allé à l’inauguration de la mosquée de Kissidougou. Alors, j’ai ouvert le bureau. J’ai trouvé que la fenêtre était légèrement entrouverte. J’ai vu des fils à terre. J’ai constaté la disparition de l’ordinateur bureautique. Ensuite, de mon ordinateur portable qui était dans l’un des tiroirs du bureau Ce sont donc les deux appareils qu’ils ont dérobés. Contrairement à ce que je viens de lire sur un site Internet, il n’y avait pas d’argent au bureau, un franc, il n’y en avait pas.
Ils sont allés dans le bureau du Secrétaire général de la Cour constitutionnelle, Cheick Fantamady Condé, parce que nous sommes au même palier. Ils ont démonté l’ordinateur bureautique qu’ils ont posé sur la table. Ensuite, ils ont pris sa télévision. Ils l’ont mise sur le fauteuil. Et ils sont partis sans les emporter.
Ils ont essayé d’entrer chez le DAF de la Cour constitutionnelle, parce qu’on a vu une trace de pied sur la porte comme si quelqu’un voulait forcer. Mais là, ils n’ont pas pu entrer. Ils sont descendus et en allant, il y avait la voiture du DRH (Directeur des ressources humaines, ndlr) de la Cour des comptes qui était garée. Ils ont cassé une vitre arrière. Ils ont enlevé la batterie.
Aussitôt, j’ai adressé une plainte contre X que j’ai envoyée au Haut commandant de la gendarmerie qui nous a envoyés trois équipes. Ensuite, j’ai fait constater par un huissier de justice », nous a confié la victime Diaré au bout du fil.
Le paradoxe est que la sécurité de l’immeuble Foulé qui abrite le siège à la fois de la Cour des comptes et celle constitutionnelle est assurée par des gendarmes. Où étaient-ils au moment de la survenue de cet acte? Les enquêtes annoncées ne l’édifieront davantage.