A l’instar des autres pays du monde, l’économie guinéenne est sérieusement touchée par la crise sanitaire Coronavirus. Joint au téléphone ce jeudi 2 avril, le ministre du Budget Ismaël Dioubaté a fait savoir que le gouvernement est en train de faire des études techniques pour évaluer exactement le coût de la maladie sur notre économie et voir ce que le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale (BM) et la Banque Africaine de Développement (BAD) peuvent faire pour ne pas que l’économie guinéenne plonge.
A en croire le ministre Ismaël Dioubaté, l’équipe technique sous la coordination du Premier Ministre, Kassory Fofana, est en train de travailler pour envisager les mesures immédiates d’accompagnement de la crise tant sur le plan social qu’économique.
« Nous sommes en train d’étudier pour ne pas que les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ne ressentent pas trop le poids de la crise», a-t-il indiqué.
Poursuivant, M. Dioubaté a fait comprendre que la pandémie Coronavirus impacte lourdement l’économie guinéenne.
«Du point de vue du compte courant notamment la balance commerciale qui est la différence entre l’exportation et importation, il y a pratiquement 14% de nos importations qui viennent de la Chine, un pays aussi qui est profondément touché. Nos exportations notamment la bauxite est lourdement touchée. En termes de recettes fiscales, nous sommes durement touchés. Les activités économiques sont aux ralentis. Alors que s’il n’y a pas d’activités économiques, il n’y a pas aussi d’impôts. S’il n’y a pas d’impôts, cela veut dire que nous sommes obligés de renoncer aux investissements et même au fonctionnement de l’Etat en mettant sous veilleuse.
Il va avoir également des pertes d’emplois parce que les entreprises seront obligées de mettre les gens en congés techniques. Nos parents qui sont à l’étranger ne peuvent plus envoyer de l’argent qu’ils avaient l’habitude d’envoyer. Il faut savoir que tout le monde est confiné. En réalité, ce qui est en train de passer, je l’ai dit en réunion de la commission interministérielle que c’est le monde qui est à l’arrêt. Nous qui avons des économiques extrêmement fragiles, il sera compliqué pour nous parce que nous perdons en recettes et même ceux qui doivent nous appuyer ont des difficultés», a-t-il fait savoir.