Regroupés dans les abords de la Direction Nationale de la Police Judiciaire (DNPJ) toute la journée de ce mardi 18 septembre, les travailleurs du port de Conakry, qui exigeaient la libération de leur leader syndical Cheick Touré, ont été dispersés par les policiers à coups de gaz lacrymogènes. Celui-ci devait répondre à une convocation qui lui a été décernée la veille par la DPJ.
Avant la fin de son audition, les locaux de la DPJ étaient assiégés par les travailleurs à l’effet d’empêcher le transfert de leur leader syndical à la justice.
Devant la détermination des travailleurs du port qui avaient d’ailleurs réussi à bloquer toutes les voies menant à la DPJ par des chaines humaines et avec leurs bus, les policiers ont décidé de donner finalement l’assaut pour briser ce siège de leur base.
Dans la foulée, Cheick Touré est apparu en compagnie du Directeur national de la police judicaire, Malick Koné à l’entrée de la DPJ. Une apparition qui a été accompagnée par des tirs de gaz lacrymogènes sur les travailleurs. Puis un vent de panique s’installa dans le rang des travailleurs. C’est la débandade. Et la police reprend le contrôle de la situation et de tous les environs de leur base.
Dans ce tohu-bohu, un des travailleurs frondeurs qui demandait à cri et à cor la libération de Cheick Touré, a menacé de s’immoler au feu. Aux dernières nouvelles, Cheick Touré passerait sa première nuit en garde à vue dans un endroit que Guinéenews ignore pour le moment.