Le contrat de construction d’une prison moderne à Yoropoguia, dans la préfecture de Dubréka, à quelque 50 kilomètres de Conakry, a été résilié à la demande du ministère de la Justice. La résiliation a toutefois été amiable, selon un conseiller du ministre Cheick Sako.
Mardi 4 décembre, devant les députés à l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice avait, lui-même, fait l’annonce en indiquant que le contrat a été résilié parce que l’entreprise adjudicataire, c’est-à-dire, le Consortium Guinéo-Espagnole S.A n’avait pas respecté la convention. « Moi, j’ai été nommé en janvier 2014, j’ai trouvé ce projet […] Je me suis dit que ce sont des gens sérieux, et nous avons commencé à travailler avec eux. Mais je me suis rendu compte que c’etait des voyous… », a indiqué Me Cheik Sako qui a été interpellé sur le sujet par un député, avant de signaler que le responsable de l’entreprise est actuellement en prison à Barcelone (Espagne).
Ce jeudi, le conseiller en communication du ministre Sako a précisé que le responsable de l’entreprise est en prison à cause d’un conflit familial autour de l’entreprise. « Les expertises sur les activités avaient bien prouvé que l’entreprise espagnole avait réalisé des infrastructures similaires ailleurs. C’est ainsi qu’elle avait commencé à travailler en Guinée jusqu’à ce qu’il y ait eu rupture de la construction de la prison de Yoropoguiyah. Les travaux étaient avancés bien avant leur arrêt. Miné par un conflit, l’Espagnol fut arrêté en Espagne lors de son séjour dans son pays origine. N’ayant aucune nouvelle de l’entrepreneur espagnol, le ministère de la Justice a cherché et obtenu la résiliation de son contrat après une inspection minitieuse de ses services compétents », nous a indiqué Sékou Keita, conseiller chargé de la communication du ministère de la Justice.
Il faut rappeler que le projet de Yoropoguya vise à construire un établissement pénitentiaire ultramoderne pouvant accueillir 500 prisonniers dans des conditions répondant aux normes internationales.