Le ministre des Mines et de la Géologie a rencontré mercredi 22 novembre 2023 les représentants de sociétés minières pour continuer les discussions sur le projet de construction des raffineries en Guinée. Au cours de cette réunion, Moussa Magassouba a exposé aux sociétés concernées les attentes de l’État guinéen.
Cependant, les entreprises minières actives dans l’exploitation de la bauxite en Guinée soulignent le faible taux de rentabilité tant pour le pays que pour elles-mêmes. Un argument que le ministre des Mines juge inacceptable.
Selon le ministre des Mines, plusieurs points de désaccord subsistent entre lui et les sociétés minières. « L’espoir du Président de la République pour le peuple de Guinée est la prospérité économique. Cela passe nécessairement par la transformation sur place de nos matières premières notamment la bauxite, en produits semi-finis, tels que l’alumine. Cependant, ces sociétés, qui ont soumis des études de faisabilité, ont présenté des points extrêmement importants sur lesquels nous ne sommes pas d’accord. Tout d’abord, le taux de rentabilité mentionné par ces sociétés est inacceptable et n’est pas techniquement vérifiable. Deuxièmement, la capacité cumulative est également inacceptable », a réfuté le ministre des Mines et de la Géologie.
Selon le responsable du département des Mines, le Colonel Mamadi Doumbouya a même autorisé les sociétés minières concernées à créer une synergie pour faciliter le processus.
« Quand le Chef de l’État déclare que l’opportunité est offerte aux sociétés minières de s’unir pour former une synergie, c’est une offre exceptionnelle que l’on ne voit nulle part ailleurs dans le monde. Cela devrait permettre de réduire le capital initial, d’abréger le calendrier d’exécution du projet et de diminuer les impacts environnementaux », a-t-il souligné.
Le ministre des Mines et de la Géologie reste catégorique quant à la réalisation du projet. Il a donné un délai aux entreprises minières pour déposer une étude de faisabilité bancaire d’ici vendredi midi. « Nous avons demandé quatre choses. Tout d’abord, ces sociétés doivent nous présenter, d’ici vendredi midi, une étude de faisabilité bancaire consolidée prenant en compte toutes les préoccupations soulevées par l’État guinéen. Il est essentiel que le chronogramme soit très clair, indiquant la date de production commerciale de la première tonne d’alumine. Enfin, ces sociétés doivent nous informer de la date à laquelle les fonds nécessaires pour la réalisation de cette raffinerie seront levés sur le marché », a-t-il déclaré.