Initié il y a cinq (5) ans, par CRS (Catholic Relief Services), avec l’appui de l’USAID, le projet de cohésion culturelle pour la paix et la prospérité (2C2P) a pris fin ce mercredi 22 décembre. Une cérémonie de clôture a été organisée à cet effet, avec la présence de tous les partenaires nationaux et internationaux aux côtés de l’initiateur, pour célébrer le travail bien fait.
Avec des prières à l’ouverture et à la clôture de la cérémonie, sans oublier les belles prestations artistiques, tous les témoignages s’accordent sur le succès du projet qui implique directement plus de 320 jeunes ambassadeurs pour la paix, 272 femmes et filles, sans oublier les 9 000 jeunes à risque de violence touchés à travers les causeries éducatives.
De quoi satisfaire CRS et ses partenaires dont OCPH et Wanep Guinée. A l’image du directeur de programme de CRS, qui déclare que « nous sommes fiers d’affirmer que nos structures de relai qui ont été appuyés par le projet, sont aujourd’hui capables de mobiliser les ressources au niveau local voire nationale, pour mettre en œuvre les projets de développement, particulièrement dans le domaine de consolidation de la paix ».
«Même si, les conflits politiques beaucoup plus observés à Conakry n’ont pas été suffisamment traités en raison de leur complexités… concède-t-il auparavant. Avant de rassurer que «des recommandations ont été formulées et consignées dans le rapport produit par notre partenaire WANEP Guinée ». Ajoutant que «ces recommandations seront partagées avec le ministère de l’administration du territoire et la décentralisation, pour d’avantages améliorer le processus électoral dans notre pays ».
L’autre exploit à mettre au compte de 2C2P, c’est que «…plus de séances de sensibilisations à travers les homélies et sermons ont été tenus dans les lieux de cultes pour sensibiliser les hommes et les femmes à leur valeur ajouté de la participation de la femme dans la gestion de la chose publique, surtout sur le rôle de la femme et la place de la femme dans la réconciliation politique», selon M. Laurent. Rappelant de passage que «le projet voulait contribuer à ce que les voix des femmes puissent davantage se faire entendre dans la réconciliation politique. Pour cela, le projet a sollicité, non seulement la contribution des leaders religieux mais aussi, celle des femmes elles-mêmes ».
A sa suite, l’ambassadeur des Etats Unis abonde dans le même sens. «Aujourd’hui, nous clôturons officiellement ce projet et célébrons les hommes et femme, les organisations de société civile locales, les chefs religieux les 320 jeunes ambassadeurs de la paix représentés dans cette salle, qui ont consacrés 5 ans à promouvoir la paix et la cohésion sociale, dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits souvent très complexes », indique M. Steven Koutsis.
Le diplomate américain d’insister que «vous les jeunes ambassadeurs avez travaillé inlassablement pour rassembler vos communautés, et renforcer la coopération mutuelles, la confiance, l’empathie ainsi que des liens sociaux…». Rappelant que «le gouvernement des Etats unis soutient des projets comme celui-ci, que nous clôturons aujourd’hui dans le but de promouvoir la paix et la cohésion sociale, à travers la prévention, la gestion et résolution des conflits dans les communautés»
Présidant la cérémonie de clôture, le ministre Mory Condé dit à son tour tout le bien qu’il pense de l’initiative, avant de plaider auprès des partenaires pour sa continuation. «Nous commençons une transition dans notre pays. Pour ceux qui connaissent le contexte sociopolitique dans notre pays, la complexité des enjeux politiques dans notre pays, ça sera bien que CRS puisse continuer à accompagner nos collectivités dans le cadre de la promotion de la paix ».
Pourquoi ne pas faire de sorte que ces structures puissent être prises en compte dans les PDL (programme de développement local) des collectivités. Ce qui pourrait permettre au gouvernement, à travers le ministère de tutelle, « de l’institutionnaliser et allouer des ressources, via l’ANAFIC », suggère-t-il.
Une idée qui, si elle se matérialisait, donnerait raison aux jeunes et ambassadeurs et femmes leaders qui, dans leurs différents témoignages, s’engagent tous à poursuivre l’effort. Sans doute, motivés par le sentiment du devoir accompli, avec à la clé des lignes qui bougent de façon considérable dans les communautés où les femmes sont écoutées dans des milieux traditionnels où elles n’avaient pas le droit d’accès.
En témoigne le cas de Djékoria Kanté, écouté au patriarcat de Kouroussa. Ce qui ne lui était pas permis de rêver par le passé.