Décidément, la série noire se poursuit dans le processus de recrutement dans l’armée à Kankan. Après la mort subite du jeune Bakary Laye Keita la nuit dernière, deux autres sont décédés cette soirée du samedi 06 aril à l’hôpital régional de Kankan, a constaté la rédaction locale de Guinéenews© sur place.
Il s’agit de Michel Pascal Pivi âgé de 28 ans et de Mamady Traoré, 32 ans. Ils ont trouvé la mort suite à des malaises survenus après le parcours des 8 kilomètres de distances auquel sont soumis tous les postulants hommes à ce concours de recrutement dans l’armée guinéenne.
Selon les témoignages des parents des victimes rencontrés cette nuit du samedi à la morgue de l’hôpital régional de Kankan, Michel Pascal Pivi aurait eu le malaise à son arrivée au camp Soundiata après avoir parcouru 8 kilomètres. C’est à l’infirmerie dudit camp, que le jeune a rendu l’âme dans les environs de 15 heures GMT.
C’est pratiquement dans les mêmes circonstances que Mamady Traoré est décédé mais un peu plus tard, aux environs de 20 heures GMT dans les locaux de l’hôpital régional après des tentatives de réanimations infructueuses selon son oncle maternel Mamady Kourouma.
Très touché par la mort tragique de son neveu, M. Kourouma accuse les autorités administratives et militaires de négligence ou même d’abandon des jeunes victimes de ces malaises. Selon lui, aucune disposition sanitaire ne serait mise en place pour la prise en charge des cas d’accident et de maladie.
Il faut préciser que les deux dernières victimes de ce courses de ce samedi 06 avril à Kankan étaient tous mariés et avaient un enfant chacun. Par contre, Michel Pascal était élève en classe de 2ème année à l’école des soins de santé communautaire de Kankan alors que Mamady Traoré était diplômé de l’université de Kindia. Ça fait au total trois jeunes qui sont morts depuis le début de cette opération à Kankan.
C’est ce samedi que les exercices physiques des candidats pour le recrutement dans l’armée guinéenne ont commencés à Kankan comme d’ailleurs dans les autres préfectures du pays. Ils sont 7 000 candidats inscrits pour 300 places à prendre dans la région.