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Conakry : un pseudo-donneur de grossesse débusqué par les hommes du colonel Tiégboro

Le Secrétaire général des services spéciaux de lutte contre la drogue et le crime organisé et de l’office de répression des délits économiques et financiers, le colonel Moussa Tiégboro Camara a présenté ce vendredi 18 janvier à la presse un présumé «faux» médecin gynécologue. Il s’agit de Emile Nyakoye Kolié. Il est accusé de pratiquer une médecine «illégale». M. Kolié administrait des produits pharmaceutiques «illicites» à des femmes désireuses de procréer. Tout se passait à son domicile qu’il a transformé en clinique.        

 

Selon l’enquêteur, Mohamed Mazo Mansaré, Commissaire principal de Police, chef de division au Secrétariat en charge des services spéciaux de lutte contre la drogue et le crime organisé, Emile Kolié se fait passer pour un ‘’faiseur’’ de grossesse des femmes en difficulté de procréer. «Il administrait des produits nuisibles aux femmes qui compliquaient la santé de ces dernières. Une vingtaine de femmes s’est présentée devant nous et parmi elles, il y en a qui sont en fausse grossesse de trois, six voire huit mois», a-t-il expliqué.

Egalement présent avec les agents sur le terrain, l’inspecteur général de la Santé taxe les produits utilisés par Emile Kolié de ‘’hautement toxiques’’ et qui n’ont aucun effet thérapeutique. «C’est seulement pour tromper la population», a-t-il fustigé avant de menacer que des sanctions vont tomber.

Prenant la parole, Mme Sama Kaba, la Secrétaire générale du ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance a annoncé que le gouvernement, à travers son département, est en train de voir comment venir au secours des femmes victimes. «D’abord nous  encourageons les victimes, nous les préparons psychologiquement pour éviter qu’elles se retrouvent dans des difficultés…», a-t-il annoncé.

 

«Nous sommes désespérées, ce faux docteur risque de détruire nos foyers. Il nous a promis qu’il peut nous traiter.  Il nous a administrées des injections et nous faire des lavements. Nos ventres sont ballonnés, j’ai constaté des perturbations dans mes périodes menstruations…», s’est lamentée une victime qui a préféré gardé l’anonymat tout en demandant le soutien de l’Etat.

Interrogé, le prévenu Emile Kolié, a déclaré qu’il n’est ni agent de la fonction publique moins encore quelqu’un qui a bénéficié d’une bourse de formation pour devenir médecin. «Je reçois des autres hôpitaux des femmes en état de famille qui n’avance pas sous les effets des infections que je traite», s’est-il défendu.

 

Visiblement estomaqué par les faits, le Secrétaire général à la Présidence chargé des services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé et de l’office de répression des délits économiques et financiers, le Colonel Moussa Tiégboro Camara, a qualifié le sieur Emile Kolié de ‘’danger’’ pour le pays.

«Ce qu’il (Emile Kolié, ndlr) fait, il faut être en Guinée pour qu’il récidive. Il a tué un patient par le passé avec des poisons  dans sa médecine illégale. Cette fois-ci, il s’est tourné vers les femmes qui sont d’une couche très vulnérable. Il y  a parmi elles qui ont fait huit voire 10 mois sans voir leurs règles. Parce qu’il les a administrées des poisons. Ce sont des produits pharmaceutiques qui ne sont pas reconnus par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Il fait la combinaison des médicaments que lui-même ne peut pas décrire», a-t-il déploré.

A suivre…

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