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Citerne d’hydrocarbures qui percute un poids lourd : légers dégâts certes, mais surtout, un gros danger évité !

Eh, oui, c’est bien d’une scène rare à se produire qu’il s’agit là ! Un camion-citerne heurte l’arrière du véhicule qu’il suit. En pleine ville et en plein jour ! Qui plus est, sans autres dommages, que ceux matériels légers enregistrés !

Cet accident est survenu lundi aux alentours de 11 heures, à hauteur de Lanséboundyi, sur l’autoroute.

C’est un camion-citerne de 10 000 litres, appelé laitier dans le jargon des pétroliers, qui a percuté l’arrière d’un gros camion transportant du clinker. Les deux véhicules en provenance de Kaloum étaient chargés et roulaient vers Madina. Ils n’étaient pas loin du carrefour Fayçal, généralement chargé à cette heure. La circulation était assez ralentie depuis l’échangeur du 8 novembre. Le temps était clément, la trajectoire rectiligne. Il n’y avait pas de pluie et la visibilité était parfaite.

C’est dans ces circonstances assez convenables pour rouler paisiblement que l’accroc s’est produit. La citerne a heurté l’arrière du gros camion roulant devant lui, entraînant de facto quelques dégâts matériels à l’avant de la cabine. L’enfoncement des tôles à  ce niveau a dû endommager, au moins, le système de refroidissement à eau. D’où l’épanchement de liquide que l’on voit étalé au sol, à l’avant de la citerne.

Sitôt l’accident survenu, le conducteur de la citerne est descendu invectiver son homologue du camion. Il n’a pas tari de reproches et autres sermons à son endroit : « tu as vu ce que tu as fait ? Où as-tu appris à conduire ? Comment peux-tu freiner comme ça devant moi, subitement et sans prévenir ? »

A l’autre de rétorquer, aidé en cela par les témoins arrivés sur les lieux : « où est ta tête dans tout ça ? Est-ce que tu vois bien clair devant toi ? Serais tu fatigué ou distrait ? Ou bien tu dors en conduisant ? Pourquoi tu serres mon camion de si près, sans laisser la distance de sécurité qu’il faut entre nous, comme l’ont fait tous les autres usagers que tu vois là sur la route ? D’ailleurs, laisse- moi tranquille, je n’ai rien à voir dans tout ça. Tu as eu de la chance que la circulation soit assez lente à l’heure qu’il est. Autrement, tu allais voir pire que ça ! Ce qui t’arrive est de ta faute. Moi, je m’en vais ! »

C’est sur ces mots qu’il a entrepris d’aller informer les agents  postés non loin de là, au carrefour.

L’incident a été rapidement conclu. A son retour, un arrangement à l’amiable a été rapidement trouvé entre lui et le chauffeur de la citerne. Celui-ci n’a pas tardé à revenir à de meilleurs sentiments. Il s’est assagi et a reconnu avoir conduit sans tenir compte de la distance de sécurité entre son véhicule et le camion. Un comportement à l’origine de l’accident. A noter que le camion-citerne est resté immobilisé sur les lieux pendant toute la journée.

Mais au-delà de cet aspect matériel des faits, assez simple à la limite, il y a un autre, autrement plus grave, qui a été évité. C’est par ordre de gravité, d’abord la pollution due au déversement de produit pétrolier sur la chaussée, si jamais l’impact, si léger soit-il, se produit  directement sur la citerne et la perfore. Ensuite, le pire peut survenir, tel l’incendie et l’explosion. Il en va ainsi dans le transport d’hydrocarbures. C’est une activité à haut risque qu’on ne peut pas exercer sans des préalables essentiels que seule une formation spécifique rigoureuse et continue peut offrir. C’est le prix à payer pour la sécurité dans ce métier.

Tout porte à croire que le chauffeur de cette citerne ne fait pas partie des transporteurs affiliés aux groupes pétroliers installés chez nous. Il serait plutôt de la cohorte des  »indépendants » dont la majorité font comme bon leur semble dans le transport d’hydrocarbures, à travers le pays.

Les pétroliers insistent pour enseigner à tous les intervenants dans leur secteur, non seulement le code de la route et la conduite défensive, mais aussi et surtout, la manipulation des produits pétroliers. Dans ce chapitre, figurent en bonne place, le chargement et la livraison et aussi la notion du triangle de feu. On apprend aux chauffeurs surtout, l’énorme danger qu’il y a à combiner le combustible (solide, liquide ou gazeux), le comburant (l’air) et la source d’énergie (flamme nue, point chaud ou étincelle). On leur fait remarquer qu’en pareil cas, le feu n’est jamais loin. Il suffit d’associer ces trois éléments pour qu’il se déclenche aussitôt, comme par magie ! Cela est formellement établi et largement vérifié !

Or, il est évident qu’on retrouve forcément chacun de ces trois éléments dans un accident de camion-citerne. Qu’il soit chargé ou vide ! En pareilles circonstances, il faut donc nécessairement savoir ce qu’il faut faire pour éviter le pire.

Cette théorie est assez relevée pour qu’on la néglige. Nous aborderons le sujet, plus en détail, dans une autre livraison. D’ici-là, il convient de dire que c’est une chance qu’elle ne se soit pas vérifiée dans cet accident que des néophytes pourraient qualifier de banal. On dira peut-être, parce que le choc n’a pas été assez violent, ou ceci ou cela. Mais, limitons nous là, pour éviter de verser dans les conjectures et autres supputations.

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