A Boffa, une préfecture,située à 150 km de la capitale guinéenne, le courant électrique se fait de en plus rare. Ce lundi, aux environs 3 heures du matin, les manifestants ont commencé à érigé des barricades sur la route nationale numéro 3 , empêchant la circulation, notamment au carrefour Abolia et au niveau la gare routière. Ils reclament non seulement le courant électrique mais dénoncent aussi les magouilles des autorités avec les sociétés minières évoluant dans la localité.
« Courant ! Eaux ! » scandent des jeunes et des femmes en colère qui s’imposent en maîtres sur la route nationale numéro 3.
Selon les témoignages de plusieurs personnes, depuis l’installation des sociétés minières à Boffa, ladite préfecture n’a connu aucun bénéfice visible et aucune responsabilité sociétale n’est respectée par ses sociétés minières.
Interrogé à l’occasion de cette manifestation, un des manifestants a confié ceci : « Nous sommes très pitoyables à Boffa, malgré l’installation des sociétés minières, on ne dort pas la nuit. Il y a tellement de chaleur et des bruits des bateaux minéraliers. La journée, nous sommes exposés à des poussières. L’autorité est là inerte. Elle nous a abandonné à notre sort. On n’a pas de courant électrique et de l’eau potable. C’est vraiment honteux pour la préfecture de Boffa.
Les autorités voient ça, mais elles ne nous défendent pas. C’est pour pour toutes ces raisons que nous sommes sortis pour dénoncer leurs comportements et manifester notre colère. Aujourd’hui, l’autorité n’a qu’à faire sortir les militaires mais nous sommes là pour défendre notre bien-être. »
