Le district de Thia, situé à quatre kilomètres de la commune urbaine de Boffa, vit loin des projecteurs. Devant les difficultés vécues, les habitants de ce district ont décidé de prendre leur destin en main. Ils ont entrepris la réfection de leurs routes en vue de désenclaver le district.
« Nous ne pouvons pas rester toujours à attendre le gouvernement pour la réalisation de ces routes. C’est pourquoi, quelque fois, on mobilise la communauté pour venir colmater certains endroits de notre route pour nous faciliter le déplacement », dit Sekou Soumah, le président des jeunes de Thia.
Outre le manque d’infrastructures routières, le district de Thia, ne dispose que d’une école qui manque cruellement d’enseignants.
A cela, il faut ajouter aussi le manque d’infrastructures sanitaires dans la localité. Il n’y a aucun poste de santé et l’eau potable manquent cruellement dans la zone.
Toujours, selon le président des jeunes : « nous souffrons énormément ici. Si, nous voulons avoir l’eau potable, il nous faut parcourir des deux kilomètres pour atteindre le point d’eau. Là, aussi, c’est un bas-fond. Ce qui fait nos citoyens sont toujours malades parce que l’eau que nous utilisons n’est pas bonne. Même, un forage, on n’a pas ici. Le pire quand on a un malade ici, c’est un autre problème parce qu’il n’y a pas un poste de santé qui peut assurer le premier soin. Parfois même, certaines femmes en état de famille accouchent au cours de la route pour rejoindre Boffa centre. L’Etat n’a qu’à nous aider. Thia est l’un des premiers villages habité à Boffa ». Faut-il rappeler que les habitants de Thia sont majoritairement paysans.