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Biens publics : le Patrimoine Bâti part à l’offensive pour leur récupération

Le Patrimoine Bâti Public est un service public rattaché à la Présidence de la République et est sous la tutelle du ministre d’Etat, ministre chargé des Affaires présidentielles. Dirigé par un directeur général avec à ses côtés deux adjoints chargés notamment des Affaires administratives et de la Mise en œuvre des baux, il est compartimenté en 6 services techniques d’appui.

Ce sont le service Gestion immobilière, le service Maintien, entretien et rénovation, le service Suivi-Evaluation, le service Administratif et Financier, le service des Archives et l’Inspection générale pour les conseils.

Avec 7 gérances immobilières pour la ville de Conakry, en plus d’une gérance par préfecture, soit 33 à l’intérieur du pays et du Service d’appui/Brigade de gendarmerie, le Patrimoine Bâti Public est chargé de l’application de la Politique du gouvernement en matière de gestion du Parc automobile de l’Etat et des exécutions du Programme immobilier de la nation. Ce, sur l’ensemble du territoire national.

Selon nos informations, ce service hautement stratégique éprouve d’énormes difficultés dans l’accomplissement de sa mission, et qui s’expliquent notamment par l’occupation et l’usage anarchiques des biens immobiliers de l’Etat dus à des interférences et aux décisions judiciaires dans maints dossiers.

Et pour rendre performante cette gestion, les responsables actuels du Patrimoine Bâti Public, sous l’impulsion du président de la République, se sont inscrits dans une dynamique de recensement des bâtis de l’Etat de la sous-préfecture de Kassa à la préfecture de Yomou, apprend-on d’une source bien introduite dans ledit service.

Mais avant, il a été procédé à la constitution d’une Commission nationale qui, à l’heure qu’il fait, a déjà transmis un certain nombre de résolutions concernant soit la restitution à tiers, soit la récupération des biens immobiliers de l’Etat, objet de spoliation et de détournement de la part de certains commis de l’Etat.

Selon nos informateurs, à date, le Patrimoine Bâti Public, par l’entremise de son partenaire, le ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire, avec les différents services d’appui de celui-ci, notamment la Division des Domaines, de l’Aménagement et de la Conservation foncière, a procédé à la récupération de plusieurs biens de l’Etat. Cette opération se poursuit à la Cité Sans-fil, où 90% des occupants sont à la retraite et continuent d’habiter les lieux, nous apprend-on.

A Kassa également, nos sources nous font noter la sous-location et même la vente des biens de l’Etat aux tierces personnes, contrairement à la loi. Ce, en complicité avec les chefs coutumiers qui ont cédé assez de domaines maritimes aux étrangers qui les exploitent au bénéfice de nombreux touristes de diverses provenances qui viennent y passer les vacances à d’énormes coûts.

Toute chose qui favorise la disparition des capitaux importants, même si, nous confie-t-on, le Patrimoine Bâti Public se projette dans les perspectives à court, moyen et long termes, dans la récupération de tous ces biens immobiliers de l’Etat conformément à la feuille de route de la Commission nationale d’assainissement créée par décret N° D/2011/070/PRG SGG du 8 mars 2011.

Aux occupants des biens immobiliers de l’Etat déjà à la retraite, le PBP demande de se présenter dans un bref délai à son siège, au risque de voir devant leurs habitations des agents de la Brigade du PBP pour récupérer les clés à partir du mardi 1er janvier 2019. Pour ceux qui ont fait la sous-location ou qui ont eu des baux et qui n’arrivent pas à respecter la date d’exécution, nos informateurs confient qu’ils verront leurs baux tout simplement annulés durant les prochains jours.

L’occupation anarchique des îles Kassa, Fotoba et Room ne sera pas en marge de cette opération. Là, on nous apprend qu’il y a eu des courriers adressés aux occupants et qui refusent -pour la plupart- de se présenter. Le PBP, se sentant obligé de passer à la vitesse supérieure dans une démarche soutenue par le ministère de l’Administration du territoire, a décidé, à partir du 1er janvier 2019, de faire une offensive sur ces îles. Le tout sous l’autorité du président de la République qui a institué une Commission nationale à cet effet. Ce, dans la dynamique du Projet de changement du plan architectural de la ville de Conakry dénommé Conakry Vision 2040.

Il en sera de même pour les villes de l’arrière-pays où sont annoncées des missions à partir de janvier 2019 pour faire l’état des lieux et procéder au recensement de tous les biens immobiliers de l’Etat. La révision et résiliation du contrat de location en vue de la récupération de ces biens s’annoncent donc imminentes dans cette opération d’envergure nationale.

Et l’autre difficulté non moins importante est liée au fait qu’il n’y a pas une parfaite maîtrise des gérants des biens immobiliers de l’Etat. C’est pourquoi il est annoncé les prochains jours, la sortie d’une note de service demandant aux gérants de rendre désormais compte de leur recouvrement tous les mois, tout en fournissant périodiquement des factures de paiement perçues sur les clients pour les déposer sur le compte du Patrimoine domicilié à la Banque centrale.

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