Rien ne va plus au sein de la société Bel Air Mining. Le bras de fer judiciaire annoncé par Guineenews dans une de nos précédentes publications entre la junior bauxitique et certains de ses dirigeants d’un côté et son ex-Directeur Général Adjoint, Mamadou Saïdou Bah de l’autre, va connaître un coup d’accélérateur.
En effet, M. Bah, ex DGA (directeur général adjoint) et Directeur juridique et conformité de Bel Air Mining, a été inculpé, ce vendredi 20 octobre, pour, dit-on, « des faits d’escroquerie et d’abus de confiance ». Puis, il a été « placé sous contrôle judiciaire ». Une décision du « juge d’instruction du 1er cabinet au tribunal de première instance du Kaloum » qui a été confirmée à votre quotidien électronique par l’avocat de Bel Air Mining, Maître Aboubacar Sidiki Kanté, qui précise: « il n’est pas incarcéré… »
La partie adverse reconnaît l »inculpation et le placement de M. Bah sous contrôle judiciaire mais s’empresse de rassurer qu’il n’y a pas péril en la demeure. Selon son avocat, Maître Amadou Oury Diallo, « dès lundi les choses vont rentrer dans l’ordre parce que je vais saisir le juge par une demande, comme la loi le prévoit aussi pour pouvoir, au regard des faits et des circonstances, amener le juge à prendre une autre décision contraire à celle qu’il a prise aujourd’hui. En application de l’article 162, sauf erreur, du code de procédure pénale pour lui demander de procéder à la main levée de la procédure judiciaire… » Et d’insister dans la foulée: « eux il crient victoire mais à la fin de cette instruction, le juge peut prendre un non lieu pour dire que je n’ai rien trouvé contre lui. »
A propos de l’étape en cours: « à cette phase, c’est l’interrogatoire de première comparution (IPC), la phase à laquelle le juge d’instruction prend l’identité de la personne qui lui est différée et lui notifie l’inculpation, c’est à dire les accusations qui sont portées contre lui, et lui demande s’il reconnaît les faits… », informe-t-il.
Puis, de dédramatiser: « d’habitude, c’est ce que les magistrats font. » D’ailleurs, ajoute-t-il, « si mon client n’était pas d’une certaine crédibilité, il l’aurait placé sous mandat de dépôt. » Avant d’insister: « le juge qui a pris cette décision, il est libre. Il n’est soumis qu’à la loi. »
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Cela dit, « pour moi, ce qui est important ce n’est pas qu’il soit mis sous contrôle judiciaire », dédramatise l’avocat. Et de promettre: « Mon combat consiste à obtenir un non lieu… Ce qui va non seulement blanchir mon client mais aussi mettre l’adversaire dans des difficultés parce qu’après, on risque de se retourner contre eux pour dénonciation calomnieuse. »
Plus grave, révèle Me Diallo, « nous avons déjà porté plainte contre eux. A date, il y a une procédure de diffamation par voix de presse qui a été déposée contre eux. L’enquête a été menée et le dossier se trouve devant le doyen des juges du tribunal de première instance de Dixinn. »
Ensuite, nous les avons cités devant le tribunal correctionnel où nous avons cité Jeff Couch, désormais ex-Directeur Général, Douglas Ross, Directeur général des opérations et la société Bel Air pour usurpation de titre, faux en écriture et complicité devant le tribunal correctionnel de Dixinn…. l’une procédure vise aussi Monsieur Elgaoui récemment… »
Toujours à propos de la moralité de son client, Me Diallo, à entendre l’avocat du DGA « limogé », il y aurait beaucoup de circonstances favorables. En tout cas, soutient-il, parlant du juge d’instruction, « il a compris que mon client est très honnête. C’est quelqu’un qui est respectueux des procédures et de la justice guinéenne parce que mon client a été convoqué irrégulièrement », affirme-t-il. Et d’argumenter : « on lui a envoyé des convocations par WhatsApp alors qu’il était aux USA. Il est rentré pour répondre. Il a ramené toute sa famille… Il est rentré dans l’intention d’affronter la justice… ». Comme pour dire qu’il ne se reproche rien.
Nous y reviendrons
