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Baadiko de l’UFD : « Le dialogue n’était pas mort, mais simplement mort-né »

Parmi les réactions à la composition annoncée du Secrétariat permanent du dialogue dans le communiqué du Premier ministre et président dudit cadre, celle du député et opposant Mamadou Bah Baadiko est sans équivoque. Le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) dénonce non seulement la procédure mais le déséquilibre qu’il y a dans cette organisation.

Connu pour son franc-parler, Baadiko fait partie des rares voix discordantes à l’assemblée nationale quasi-monocolore quand il s’agit de questions autres que pécuniaires. Sollicité par Guineenews à ce sujet, l’opposant Mamadou Bah Baadiko continue de reprocher au gouvernement sa manière cavalière de piloter ce dialogue qui devrait pourtant être la solution à la crise de confiance qui mine la Guinée.

A cette allure, prévient-t-il, « aucun des problèmes fondamentaux du pays et qui plombent son développement harmonieux, la paix et la concorde, le progrès économique et la justice sociale ne sera résolu ». Et d’ajouter que « c’est le peuple de Guinée qui devra continuer à souffrir de cette corruption, du pillage de la richesse nationale par des élites prédatrices, sous le règne du Parti-Etat politico-ethnique ».

Mais avant, en ce qui concerne le contexte, le président de l’UFD rappelle que « sans consulter l’opposition, un secrétaire permanent a été nommé par le pouvoir. Nous avons largement dénoncé cette orientation vers un dialogue biaisé ». Mais, poursuit-il, « au lieu de rectifier le tir, et surtout sans au préalable avoir mis en place le secrétariat permanent de ce curieux dialogue, comme le prévoyait le décret, nous avons assisté à des simulacres de rencontres avec des transporteurs, des membres des forces de sécurité, des ministres, etc. ».

Et d’ajouter à propos qu’il s’agit d’une « situation qui frise le ridicule (et qui) n’a pas laissé au gouvernement d’autre choix que d’arrêter son manège ». Avant de conclure que « c’est ce qui nous a fait dire que le dialogue n’était pas mort, mais simplement mort-né. Le pouvoir est ainsi le premier à violer ses propres textes ! ». Voilà pour ce qui est de la démarche.

Parlant de la composition du Secrétariat permanent dont il est question dans le communiqué du Premier ministre, l’opposant parlementaire constate que sur « sur 10 membres du fameux comité permanent, le pouvoir nomme 6. L‘opposition parlementaire et extra-parlementaire en tout et pour tout n’a que 2 représentants, 1 pour chaque entité. Les 2 autres viennent de la société civile ».

Avant de faire remarquer en ce qui concerne la société civile que «des fois, ce ne sont que des sous-marins au service du pouvoir ». Arguant que « nous en avons la démonstration éclatante avec la CENI, elle aussi  » paritaire » mais totalement inféodée au pouvoir ».

Ce qui fait dire à l’opposant que « conçu ainsi, c’est le pouvoir qui fera semblant de dialoguer, mais exclusivement, selon son propre agenda, c’est à dire en s’opposant à tout changement positif de la gouvernance actuelle responsable des maux qui minent le pays ».

Déduisant de passage  que «…les choses sont claires et ne peuvent tromper que leurs auteurs ». Autrement dit le pouvoir.

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