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Avant-projet de la nouvelle Constitution : Le CNT ouvre les débats avec les acteurs sociopolitiques à Kindia

Une délégation du Conseil national de la transition (CNT), conduite par son président, Dr Dansa Kourouma, s’est rendue à Kindia pour échanger autour de l’avant-projet de la nouvelle Constitution avec les diverses parties prenantes de la vie nationale. Pendant deux jours, les membres du CNT et les acteurs politiques vont se pencher sur les différents points d’accord et de désaccord avec l’institution parlementaire transitoire du pays.

Présent à la cérémonie, Dr Dansa Kourouma a décrit l’objectif de cette mission à Kindia. Selon lui, « (…) nos acteurs politiques ont l’opportunité de concrétiser leur engagement en acte contemporain, parce qu’on leur donne l’occasion de participer à la construction, à la co-construction de l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Sinon, la charte de la transition indique que ce sont les membres du CNT qui écriront la nouvelle Constitution. Nous nous sommes dégagés de cette prérogative pour permettre à tous les acteurs de participer à ce travail. Nous ne l’avons pas fait parce que nous n’avons pas confiance en notre travail, mais parce qu’un texte constitutionnel, qui doit régir le pays pour plusieurs décennies, doit avoir l’adhésion de tous, depuis sa phase d’élaboration jusqu’à sa phase d’approbation et de vulgarisation. »

Il a ensuite remercié les organisateurs de cet atelier qui a mobilisé « près de 150 partis politiques de Conakry à Kindia. Le rassemblement d’aujourd’hui, quel qu’en soit le résultat final, est déjà une victoire pour la démocratie guinéenne. Nous avons réussi à mettre autour d’une même table les acteurs politiques du pays. L’humanité n’existe pas, surtout en démocratie, mais faisons en sorte que chacun puisse exprimer ses desiderata sans contrainte, sans pression, et que le débat se déroule dans le respect, avec la volonté de défendre les intérêts de la Guinée. »

A en croire à Dr Dansa Kourouma, les deux jours de débats ne suffiront pas mais nous aurons eu l’opportunité d’associer les acteurs dans l’écriture d’une Constitution qui résistera au temps et aux hommes. ». Il a enfin appelé « tous les acteurs à la sérénité. Le dialogue fait désormais partie des dispositions de notre Constitution, depuis le préambule jusqu’au premier titre. Le dialogue est une obligation pour la démocratie, et chacun doit venir avec ses desiderata, ses préoccupations, ses aspirations, dans le seul objectif d’améliorer notre démocratie et de faire avancer notre pays dans la bonne direction. »

Pour Bruno Fuchs, délégué de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, qui participe à cette rencontre, cette méthodologie de consultation permet à chaque citoyen d’exprimer son opinion dans un État démocratique : « Je suis très impressionné de participer à cet événement. J’ai 65 ans, et en France, nous n’avons jamais participé à un tel événement de construction d’une Constitution. En tant que représentants des populations, nous, les députés, sommes élus par le peuple. Je suis très impressionné par cet objet de construction d’une Constitution, c’est très important pour le pays, mais aussi par la méthode utilisée. Nous sommes dans un pré-projet, chacun peut donner son avis. Il y a une démarche participative qui est très conforme, en tout cas dans l’intention, car dans une vie démocratique, chaque citoyen compte et peut donner son avis. C’est donc très important de participer à cette démarche. »

En participant à cette rencontre, Dr Ibrahima Diallo, président du parti ADC-BOC, a estimé que la démarche du CNT « est à féliciter dans la mesure où le CNT a jugé nécessaire de considérer la classe politique guinéenne. Contrairement aux autres structures qui ont été invitées au Palais du peuple, ici, il y a une session spéciale qui nous déplace de Conakry à Kindia pour deux jours d’entretien. »

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