Les Forces Vives de Guinée ont appelé à une journée ville morte ce 12 août dans le grand Conakry, de 8h à 18h. Selon les organisateurs, l’objectif est de contraindre les autorités actuelles à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel et de dénoncer les violations des droits humains.
Sur l’autoroute Fidèle Castro, le mot d’ordre n’a cependant pas été suivi par les riverains, même si les activités se déroulent de manière nonchalante. Pour ceux qui connaissent les embouteillages habituels des lundis matin sur cette voie, la circulation est plutôt fluide ce lundi, et les citoyens vaquent paisiblement à leurs occupations.
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De l’aéroport international Ahmed Sékou Touré au grand marché de Matoto, un important dispositif sécuritaire est déployé aux différents grands carrefours et ronds-points. Cependant, la présence des forces de l’ordre est plus marquée au niveau des ronds-points de l’aéroport et de la Tannerie, avec deux véhicules blindés (« mambas ») et plusieurs pick-up de la CMIS au rond-point de l’aéroport, ainsi qu’un mamba et trois pick-up à celui de la Tannerie.
Les stations-services et autres commerces sont ouverts, bien que quelques magasins situés en bordure de route soient fermés au niveau du rond-point de la Tannerie. Pour certains citoyens, l’objectif de cette journée ville morte est louable et devrait mobiliser tout le monde. Cependant, sur l’autoroute Fidèle Castro, l’appel a été ignoré, car, selon Mamadouba Camara, « les gens n’ont pas conscience de la signification d’une journée ville morte. Pour eux, c’est une excuse pour commettre des violences. Tu parles de ville morte, ils sortent jeter des cailloux, vandaliser, tuer, et ainsi de suite. Alors que l’objectif, c’est de rester à la maison et de boycotter toutes les activités. Donc, dans ces conditions, mieux vaut ignorer le mot d’ordre. »
