Trois adolescents ont été violemment agressés le mardi par des chimpanzés à Bossou, une sous-préfecture de Lola. L’un d’eux, âgé de la dizaine et victime de nombreuses morsures graves de cette horde de chimpanzés sur le corps, a été transféré d’urgence à l’hôpital préfectoral de Lola, puis à N’Zérékoré.
Joint au téléphone, le maire de la commune rurale de Bossou, Jean Mamy, est revenu sur cette scène de violence inouïe : « c’était le mardi dernier alors que j’étais en voyage. Dès mon arrivée, j’ai été informé que les chimpanzés ont attaqué un enfant qui était parti chercher du bois avec sa grand-mère. Quand la grand-mère coupait le bois, les enfants se sont regroupés dans un coin. L’un d’eux a été grièvement blessé du talon jusqu’au niveau de son œil droit. Il a été mordu et déchiré un peu partout au niveau de la tête, son œil droit est touché. »
Joint au téléphone, le secrétaire scientifique de l’Institut Environnemental de Bossou (IREB) explique, quant à lui, l’implication de son institut dans la prise en charge sanitaire et social de l’adolescent : « le lundi, nous avons voyagé pour N’Zérékoré. Il y avait une mission venue pour le recensement des contractuels. J’étais avec la mission venue de Conakry, dans le bureau du vice-recteur de l’université de N’Zérékoré. On m’appelle vers 14 heures pour dire que les chimpanzés ont agressé trois personnes. Mais il y a un petit qui est grièvement blessé, et son cas est grave. Je me suis rendu immédiatement à Lola pour venir voir. L’enfant a été grièvement blessé au niveau de la jambe, de la cuisse, de l’œil droit, du ventre et de la main. On s’est occupé de l’enfant, comme le directeur n’est pas en place, c’est moi qui représente l’institution. Les médecins de service d’urgence de l’hôpital préfectoral de Lola ont dit que le cas est grave. Il est préférable de transférer l’enfant à l’hôpital régional de N’Zérékoré. On a déplacé une voiture à Lola, car l’ambulancier était à Thuo avec les militaires. On a accompagné le jeune avec sa maman, son père et un autre jeune. Sa maman était la troisième victime. Elle a été frappée au niveau de la nuque, son cas n’est pas grave. On a envoyé le petit à l’hôpital régional vers 21 heures 30 minutes. Il a été visité par l’ophtalmologue qui a rassuré que son œil est bon. Comme la paupière n’est plus là, il a dit d’attendre le lendemain pour faire une visite approfondie. Aujourd’hui, son état évolue très bien, à la grande satisfaction des parents. L’enfant se porte bien, il mange bien et il parle sans problème. Ses parents sont contents, ils nous remercient de l’accompagnement sans faille. Il parle bien. J’étais là-bas tout de suite depuis que l’accident s’est produit. Chaque jour, je suis à l’hôpital régional au chevet de l’enfant. Je peux dire aujourd’hui que sa vie est hors de danger. L’enfant n’est pas seul, nous avons acheté un sac de riz et d’autres choses pour eux. »