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Arrêt sur image: niveau d’alerte élevé pour passages à niveau  détériorés

L’intersection, communément appelée carrefour est sans doute, l’un des endroits les plus dangereux qui soient, pour la circulation routière. Toto même le sait. C’est le lieu de convergence de deux ou plusieurs voies. Beaucoup d’accidents s’y produisent quand un conducteur ou un piéton qui s’y engage, ne respecte pas les règles de circulation requises.

Un autre type d’intersection existe, qui concerne cette fois, la rencontre des rails et de la route. C’est le passage à niveau. Le simple fait d’évoquer le croisement des automobiles, motocyclettes, piétons et animaux avec le train, nous pousse à l’alerte. Tellement le danger est grand !

Nul usager ne sort gagnant à entrer en collision avec une telle machine, à la puissance phénoménale. Comme le dirait l’humoriste : non seulement la priorité lui est partout et toujours concédée, mais aussi, elle est et reste la plus forte!  Eh, oui !

Pour protéger les citoyens contre de tels risques, il faut leur assurer les meilleures conditions de traversée des passages à niveau. Qu’ils les franchissent, sans secousse aucune, en toute sécurité ! Ce qui n’est pas le cas en beaucoup d’endroits dans la capitale. A ce jour, les rails de Rusal et de SBK drainent des trains d’alumine et de bauxite au port autonome de Conakry. En provenance de Fria et de Kindia, ils traversent la ville, de la haute banlieue à Kaloum. Leurs itinéraires coupent le réseau routier urbain, en maints endroits. Certains de ces points de jonction rail-route, sont dans un état de dégradation avancée qui mérite l’attention urgente des compagnies minières concernées.

A titre d’exemple, nous citerons Simanbossiya, non loin d’Enco 5 ; Coza, sur la route Le Prince et en direction de Yimbaya-Tannerie ; carrefour Fayçal…

A une échelle moindre, nous avons Hamdallaye-Concasseur, Rails-rails, Kipé, Belle-vue, Kénien. Cette énumération n’est pas exhaustive et ne reflète donc pas toute la réalité qui prévaut sur le terrain.

A tous ces niveaux, l’alerte a été donnée par les commissariats spéciaux de sécurité routière. D’énormes embouteillages y sont enregistrés. Quelques uns se prolongeant sur des kilomètres, alentour. C’est le cas, lorsque ça bloque sur les rails à Simanbossiya. L’embouteillage peut s’étendre du carrefour Enco5 à Coza.  Idem pour Donka. Le ralentissement inévitable pour franchir les rails à ce niveau, pour peu qu’il dure, entraine un embouteillage qui a des répercussions sur toutes les routes adjacentes.

Jusque là, nous n’avons parlé que d’embouteillage, occultant la forte probabilité de survenue d’accident. Pourtant, c’est le pire de tous les dangers pouvant découler de la mauvaise gestion de ces zones de franchissement. Lorsque, à un passage à niveau, la chaussée est dégarnie, défoncée et qu’elle présente des trous profonds, tout autour des rails, c’est un vrai risque pour tout ce qui roule dessus, surtout à vive allure.

Les motocyclistes viennent s’y buter violemment. Ils dérapent aussi, quand la chaussée est mouillée ou quand ils passent en biais sur les rails. Ils tombent alors, avec des blessures et des dégâts matériels, aux degrés variables. Quant aux automobilistes, lorsqu’ils ne freinent pas totalement avant d’aborder ‘l’obstacle’, l’impact qui en résulte entraine quelque fois des pannes dont la gravité varie, selon l’état du véhicule, la violence du choc et la profondeur du trou. Les ennuis sont divers : moteur éteint, pare choc arraché, pneu crevé, jante tordue, cardan déboîté, carter percé, etc.

Il arrive aussi que les conducteurs, se suivent de très près, à l’orée des rails. C’est à ce moment, que certains décident de doubler à tout prix. Ils foncent, sans attendre que l’espace après le passage à niveau, soit suffisant pour contenir leur véhicule. Si, entre temps, les véhicules ralentissent ou freinent, ils se retrouvent alors, coincés sur les rails, sans possibilité de manœuvre pour s’extirper, en cas de nécessité.

Admettons un seul instant, qu’au même moment de panne ou de blocage de véhicule sur les rails, le train s’annonce. Le simple fait d’y  penser fait froid dans le dos. Pourtant, cela reste une probabilité à ne pas exclure. C’est du domaine du possible. Que l’on soit cartésien ou fataliste, nous devons l’admettre.

Il y a lieu d’espérer que les décideurs concernés le comprennent et l’agréent, pour une réparation urgente et durable de tous les passages à niveau, listés en mauvais état.

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