L’Agent judiciaire de l’Etat, Me Mohamed Sampil, assume sa sortie médiatique dans laquelle il annonçait des poursuites judiciaires contre Boubacar Yacine Diallo de la Haute Autorité de la Communication, l’ancien directeur de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Sakoba Keita, la désormais ancienne directrice du Port de Conakry Aissata Aribot et le directeur de l’Institut de Recherche Agronomique Sawa Camara. « Il y a l’adage qui dit que celui qui a volé un œuf peut voler un bœuf. Pourquoi poursuivre ceux qui ont pris des milliards et laisser l’autre qu’on considère comme le menu fretin ? », a dit Me Sampil alors qu’il répondait à notre question à savoir si les sommes incriminées n’étaient pas dérisoires. « Vouloir les laisser vous leur donnez l’occasion de faire comme ceux qui ont pris plus […] C’est pourquoi le chef de l’Etat est clair : il a dit que personne ne sera protégé. Donc, nous suivons ses instructions et nous ferons en sorte que même celui qui a pris un franc puisse être traduit en justice. Parce qu’il est là-bas pour gérer sainement », a-t-il dit.
L’Agent judiciaire de l’Etat a aussi précisé que les 75 dossiers signalés dans sa sortie médiatique peuvent ne pas tous être transmis à la justice. « Au fil des vérifications, si on se rend compte qu’il y a des écarts injustifiés, nous serons obligés de transmettre le dossier à la justice. Dans ce cas, on sera dans le cadre de détournement de deniers publics. En matière de comptabilité publique tout doit être justifié », a dit l’ancien bâtonnier du barreau de Guinée.
Me Mohamed Sampil a par ailleurs confirmé que la liste des dossiers qui circulent depuis quelques heures sur les réseaux sociaux est la bonne. La seule erreur concerne le dossier numéro 12. Il s’agit plutôt du dossier sur le Programme Elargie de Vaccination.