L’annulation in extremis hier soir du point presse qui était prévu ce mercredi 13 novembre par la commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a pas manqué de susciter des interrogations. Surtout que cette décision qui est intervenue après une autre dans quasiment les mêmes contextes.
La tenue du comité interpartis (CIP) ce mercredi à Conakry est la raison officiellement avancée pour justifier l’annulation du face-à-face entre la CENI et les journalistes. Mais selon nos contacts au sein de l’institution, il y a bien d’autres explications que celles officiellement avancées.
En effet, un responsable de la CENI joint au téléphone par Guineenews invoque plutôt le décret pris par le président de la République lundi soir.
Pour rappel, quand le report de la conférence de presse est intervenu lundi, il a été question de la remettre à ce mercredi. Mais dans la foulée, le président de la République a pris un décret convoquant le corps électoral pour le 16 février prochain. Entérinant ainsi la proposition de la Commission électorale nationale indépendante ( CENI).
Selon certains de nos interlocuteurs, l’acte présidentiel a coupé l’herbe sous les pieds de l’institution en charge des élections. « On partait communiquer sur le chronogramme et le décret est venu balayer tout cela », nous a confiés notre source. Et d’ajouter : « donc la conférence de presse n’avait plus sa place ». Avant de faire allusion au comité interpartis dans notre conversation téléphonique.
Mais ce deuxième volet de la justification reste peu probable. Du moins à en croire une autre source proche de CENI qui révèle que le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a pas l’habitude de participer aux comités inter-partis (CIP). Au contraire, explique l’intéressé, c’est habituellement les chefs des départements et le personnel assistant qui ont l’habitude de s’occuper de ces comités inter-partis auxquels « Me Amadou Salif Kébé n’a j’aimais pris part », insiste notre source.
L’autre élément qui peut valablement être avancé pour aller au-delà de la version officielle, c’est que la CENI a annulé purement et simplement cet autre rendez-vous avec la presse. Alors que si ce n’était qu’un problème d’agenda, c’est d’un autre report qu’il s’agirait. Question de bon sens !