Et pourtant, explique-t-il, « le 31 (janvier) lui et moi on s’est entretenu à son bureau, à Conakry ici. Et on s’est appelé le premier matin. Depuis lors, son numéro ne passe pas. Et je sais pas où il est ». Avant de confier « qu’il était toujours gardé par un militaire. »
Mais maître Camara n’entend pas rester bras croisés face à cette situation, du reste preoccupante. « Le lundi matin, comme j’ai été autorisé par la société Affinor et sa famille, je vais écrire au procureur, faire une alerte ».
En tout cas, « si cette affaire a atteint ce niveau, qu’on mette le dossier en instructions », souhaite l’invité de Sans Concession.
Pour rappel, l’Etat guinéen demande à la société Affinor le transfèrement de l’opération d’affichage de l’or qui lui était confiée par la banque centrale de la République de Guinée depuis 2015. Ce qui, répond l’avocat, qui reconnaît que son client garde un peu plus de 3 tonnes d’or appartenant à la Guinée, « obéit à une procédure qui est lente ».
Comme pour dire que ce n’est qu’une question de procédure, alors la junte au pouvoir à Conakry semble reprocher au partenaire, au moins le fait de refuser à l’Etat guinéen d’user de son droit de changer un prestataire dont il n’est pas satisfait du service.