Les débats dans l’affaire ministère public et M’Mah Sylla contre Dr Patrice Lamah & Cie pour ‘’viol, avortement et meurtre’’ se sont poursuivis ce jeudi 3 novembre au TPI de Mafanco. A l’exception de Dr Célestin Millimono, en cavale, les prévenus Patrice Lamah, Sébory Cissé, Daniel Lamah ont tous plaidé non coupables des faits qui leur sont reprochés.
A la faveur de sa comparution ce jeudi devant le tribunal, Dr Patrice Lamah est revenu son histoire d’amour avec M’Mah Sylla qui s’est terminée par une véritable tragédie.
« J’ai fait la connaissance de M’Mah en 2017 et elle est devenue ma copine en 2020. Nous avons fait 8 mois et ensuite, j’ai constaté qu’elle avait d’autres hommes. Donc j’ai rompu avec elle. Mais, elle venait toujours pour des consultations à la clinique. C’est ainsi qu’en août 2021, elle revient pour une consultation et on a su qu’elle était enceinte et ensuite elle m’a proposé de la faire avorter. Ce que j’ai refusé. Mais elle insistait toujours. Donc, elle est partie voir Dr Célestin qui a effectué l’avortement. Elle est revenue deux jours après pour dire qu’elle avait des douleurs abdominales. Nous avons fait une échographie qui a révélé qu’elle devrait subir une intervention chirurgicale. Avec Dr Daniel, nous avons procédé à la première intervention. Mais quand elle est revenue pour le pansement, c’est là que j’ai constaté quelque chose d’anormal. J’ai suggéré à Dr Célestin de l’amener à Donka. Celui m’a suggéré un spécialiste qu’il connaît. Donc nous sommes partis à Dabompa dans la clinique de Dr Sébory Cissé. Dans la clinique de Dr Cissé, la défunte a subi quatre interventions chirurgicales. Avant la première intervention, un engagement de responsabilité a été signé. Après les quatre interventions chirurgicales, la patiente n’allait toujours pas bien. L’un des assistants de Dr Cissé m’a fait comprendre que ce dernier ne pouvait pas faire une intervention chirurgicale mais qu’il ne va jamais le dire. Il a donc suggéré qu’on l’amène dans un CHU. C’est ainsi que nous l’avons conduit là-bas et avons continué à l’assisté financièrement... « , a-t-il déclaré devant le juge.
Pour la défense de son client, Me. Salif Béavogui a sollicité auprès du tribunal, la comparution des médecins Tunisiens avec lesquels M’Mah Sylla est décédée.
Car, dit-il, d’une manière ou d’une autre, dans cette affaire ce sont les médecins qui ont eu à traiter la défunte qui sont cités dans la procédure. ‘’Je compte bien saisir l’autorité judiciaire de l’Etat pour qu’à son tour, il saisisse les autorités tunisiennes’’, a-t-il suggéré.
En attendant de statuer sur cette demande, le tribunal a renvoyé l’affaire au 8 novembre pour la suite des débats.