La mise en examen du milliardaire et industriel français Vincent Bolloré pour ‘’corruption’’ dans l’attribution des concessions portuaires à Conakry et à Lomé, continue d’alimenter à profusion les débats à Conakry. Dès le début de l’affaire, le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates a réclamé l’ouverture d’une enquête parlementaire.
Presque quinze jours après cette mise en examen, le président du groupe de la majorité parlementaire, Amadou Damaro Camara, a tenu à réagir à cette revendication du Vice-président du principal parti d’opposition.
« Nous n’avons pas en Guinée un cas Bolloré, c’est la France qui a un cas Bolloré. Pourquoi voulez-vous que l’Assemblée Nationale se réunisse pour statuer sur des problèmes franco-français’’, s’est interrogé le député du groupe RPG Arc-en-ciel.
Lorsqu’on lui a rappelé qu’il s’agit d’un problème français qui est né de la concession du port de Conakry au groupe français, Bolloré, Damaro rétorque : » moi, je suis très satisfait du travail réalisé par Bolloré au port de Conakry. Tout le monde sait comment était le port en 2010 et comment il est aujourd’hui. »
En tout cas le président de la majorité parlementaire reste droit dans ses bottes sur cette question et martèle à qui veut l’entendre que Vincent Bolloré est un français qui est interpellé par la justice de son pays. Donc pour lui, c’est un problème entre français.
Et à l’intention de ceux qui réclament l’ouverture d’une enquête, le président de la majorité parlementaire fait remarquer que les députés guinéens ne se réunissent que pour débattre d’un problème purement guinéen et non un problème français.