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Affaire 200 milliards : Alpha Condé dans le piège des pipeauteurs

Décidément, à mesure que la prise de  fonction du président Alpha Condé prévue pour le 21 décembre prochain pour un nouveau mandat de 6 ans approche, l’inquiétude grandit chez certains ministres rompus aux  intrigues d’appareils, et dont la seule préoccupation est de continuer de garder une emprise sur le président. Ces talons rouges,  souvent sans compétences avérées ni diplômes, tiennent à leurs prérogatives comme à la prunelle de leurs yeux. Crédit photo : Page Facebook Alpha Condé.

Ce sont eux qui auraient certainement poussé la ministre Zenab Dramé à l’acte, dans le détournement présumé des fonds publics pour leurs intérêts personnels. Et à juste raison.

En effet, certains de leurs chantiers en cours de construction dans les quartiers huppés de Conakry, avec de l’argent pompé sur le dos du contribuable guinéen, serait une preuve palpable de cette collision (nous y reviendrons d’ailleurs amplement, inutile de tenter des tours d’escamotage). Que dire les sociétés écran qu’ils utilisent pour tromper la vigilance du peuple et du chef de l’Etat ?

L’occasion faisant le larron,  et dans le but d’étouffer cette affaire de détournement présumé de 200 milliards de francs guinéens, pendante devant la  justice, ces ministres essaient d’user des mêmes artifices que sous  la deuxième république au temps de feu Lansana Conté, qu’ils avaient réussi à emberlificoter. La manœuvre consiste en effet à ferrer Alpha Condé en vue qu’il veuille absoudre Zenab Dramé.

C’est simplement de la mauvaise foi de faire croire au président que des gens ont écrit qu’il y a eu détournement de 200 milliards en une seule sortie d’argent des caisses de l’Etat.

Ce raisonnement captieux avait pour but d’orienter le contenu du conseil des ministres de ce jeudi 17 décembre 2020, en vue de brouiller les pistes. Ils oublient en effet que le chef de l’Etat, en tant que  président du comité de trésorerie, est conscient qu’un tel montant ne peut sortir en une seule transaction, sans que cela ne soit opéré sous sa gouverne.

Pour ce qui est de nos articles, nous avons pris le soin de parler de la sortie de 43 milliards, 15 milliards, 35 milliards et 1 milliard 500 millions de francs guinéens au compte du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi. Et comme nous pouvons l’attester, le président serait au courant des détails près, du siphonage de tous ces montants. Donc, on ne saurait l’enfumer en parlant  de 200 milliards sortis en une seule opération de caisse.

Au compte du ministère de la Santé, on a également parlé des allégations liées à un déficit de plus de 100 milliards (montant qui serait sorti en morcellement), qu’elle aurait laissé quand elle était DAF (directrice administrative et financière).

En ce qui concerne le ministère de l’Agriculture, on a écrit qu’elle aurait  laissé environ un déficit de 65 milliards, quand elle était également DAF au sein de ce département.

A noter que le président a déjà auditionné deux membres des 518 pour corroborer des faits relatifs à la gestion de certains membres de ce groupe au sein de leur association.

C’est la somme cumulée de ces différents montants qui fait plus de 200 milliards de février 2014 à novembre 2020.

Ces mêmes éléments « toxiques » ont tenté de clouer  le  ministre des Finances au pilori.

Toujours dans le but de se couvrir et protéger leurs poulains au sein du gouvernement, ils ont tenté de manipuler le chef de l’Etat en orientant  le blâme sur le ministre de l’Economie et des finances Mamadi Camara dans l’affaire des 35 milliards de francs guinéens qu’ils voulaient détourner et se partager le butin. Or, c’est le ministre du Budget Ismaël Dioubaté qui a approuvé la demande de dérogation de la ministre de l’Enseignement technique pour contourner la procédure en tant qu’ordonnateur des dépenses et non le ministre des Finances qui est chargé de leur exécution. Ce dernier, une fois cette demande est approuvée, il ressort de sa responsabilité dans la procédure de contractualisation de passer des contrats sur des dépenses d’urgence, soit par appel d’offres ouvert ou restreint, soit de gré-à-gré comme il le fait pour la plupart des ministères en fonction de leur seuil permis par la loi des marchés publics. C’est ce qu’il a fait !

Mais à cause de  sa sagesse et de son caractère taciturne, l’aile du « mal » du gouvernement a réussi à orienter le président Alpha Condé contre l’argentier du pays. C’est pourquoi celui-ci a traité la gestion des deux ministres du Budget et des Finances de « laxiste » au regard de toutes les imperfections.

En somme, la désinformation, l’intoxication et les coups bas n’aident pas du tout celle qui est incriminée dans cette affaire qui s’y est retrouvée par des combines de ces ministres d’un gouvernement qui a brillé par la médiocrité, l’agitation et l’incompétence de certains de ses membres, ces deux dernières années.

Vivement le changement dans ce que le président appelle « gouverner autrement » en faisant complètement une rupture avec le passé qui consiste à abuser les deniers publics impunément avec un gouvernement touffu de carence et qui a déjà atteint ses limites !

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