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Activités portuaires : le secret du succès de Conakry Terminal

Derrière la performance sans cesse améliorée du Port Conteneurs de Conakry ces dernières années, il y a un savant mélange d’investissements faits à la fois sur les plans matériel et humain. C’est ce qui nous a été donné de découvrir ce jeudi 14 juillet, lors d’un point de presse suivi d’une visite guidée sur les installations de Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports.

Après la signature de la convention de concession du Terminal à conteneurs entre le Groupe Bolloré et le Port Autonome de Conakry, le 11 mars 2011, Conakry Terminal n’a pas dormi sur ses lauriers. Au terme d’une dizaine d’années, le port conteneurs de Conakry a changé non seulement de visage mais aussi de réputation.

Récemment, « il a été classé premier en Afrique de l’Ouest par la Banque Mondiale, et deuxième si on prend en compte l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale » a annoncé à la presse, son Directeur Général, Emmanuel Masson. Une distinction présentée comme « une fierté », mais pas une surprise, eu égard aux efforts fournis.

En tout cas, selon les explications fournies par les responsables de la société, du directeur pays au responsable communication et RSE, en passant par la direction générale, sans oublier les ressources humaines, la sécurité, la planification et les opérations, toutes les conditions sont réunies pour la production de tels résultats, voire mieux encore.

En effet, dès ses premières années, Conakry terminal a investi sur les installions. C’est ainsi que la filiale de Bolloré a commencé la construction « d’un quai aux standards internationaux » début 2012.

L’ouvrage mesurant «340 m de long avec une profondeur de -13m ». Avec les « 260 m qui existaient », il constitue « un linéaire de quai de 600 m pouvant accueillir simultanément deux navires ».

Selon les informations fournies par Conakry Terminal, « ce quai sera doté plus tard de deux 2 portiques et de 12 portiques de parcs afin de permettre au Port Autonome de Conakry d’être plus compétitif en accueillant les grands navires ». La même source indique que « cette infrastructure entièrement financée par le groupe Bolloré a coûté la somme de 47 millions d’euros soit environ 447 milliards de francs guinéens ».

Et sa réalisation assurée par « la société CHEC (China Harbour Engineering Company) a nécessité 660 jours de travail et créé de l’emploi pour plus de 150 Guinéens ». Avec « toutes les normes internationales de sécurité et de génie civil respectées ».

Parmi les outils souvent cités pendant les interventions tant pendant le point de presse que sur le terrain, il y a « le logiciel de Gestion de Parc opérationnel Osc@r, déjà largement utilisé dans les pays européens, est entré en service au port de Conakry », indique le dossier de presse. Et d’expliquer « qu’il permet une traçabilité en temps réel des conteneurs et une plus grande sécurisation des marchandises ».

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Toujours côté installation et autres engins, Conakry Terminal a aussi un scanner rapide qui en est pour beaucoup dans la fluidification des opérations, une centrale thermique pour l’électricité en cas de coupure et un atelier pour les travaux de réparation, notamment la mécanique. Il y a aussi d’autres engins lourds, à coup de plusieurs millions ou des dizaines de millions d’euros, comme la grue mobile d’une capacité de 50 à 100 tonnes, 12 portiques de parc de 40 tonnes, des Portiques de quai, 26 remorques, 20 tracteurs portuaires dont 6 nouveaux, 5 restakers, etc.

Sur le plan sécuritaire, « il y a plusieurs innovations mises en place, notamment le concept « terminal sans piéton », pour éviter les risques d’accident avec les gros engins, déclare le directeur qualité, hygiène, sécurité et environnement du groupe Bolloré et Guinée et de Conakry Terminal. Un concept dont l’application fait l’objet d’un suivi, avec des mesures d’accompagnement comme « les arrêts bus, la signalétique, des nouveaux bus qui transportent les travailleurs », informe-t-il.

Pour réussir cette organisation une bonne planification a permis de réduire drastiquement la perte de temps pour les armateurs, les transitaires et autres transporteurs. Avec les véhicules légers, d’un côté, engins lourds de l’autres, sans oublier les conteneurs frigorifiques ou secs.

De gros investissements sur les machines et appareillages, mais également pour la formation de son personnel.  A en croire au directeur des ressources humaines de Conakry Conteneur, « depuis notre arrivée en 2011, nous avons recruté globalement plus de 300 personnes pour accompagner non seulement l’arrivée de toute cette technologie sur Conakry, et pour exploiter les machines comme il faut ».

Et Mohamed Lamine Sylla d’expliquer que « pour la conduite de portique de quai qui nécessite une technologie qui n’était pas sur place, (…) on s’est dit que la seule manière de faire c’est de former nos équipes et de recruter dans la jeunesse guinéenne afin de pouvoir conduire ces portiques de quai ». C’est ainsi que, selon M. Sylla, des agents ont été envoyés au Havre (France) pour être formés en 3 mois. Même expérience quand il s’est agi des portiques de parc.

Cerise sur le gâteau, « nous avons formé de référents, c’est-à-dire des personnes au sein de notre équipe qui se sont montrées performantes. Et sont capables de transmettre les connaissances à leurs collaborateurs ». Des agents capables de « conduire dans des conditions de sécurité et de façon optimale », commente-t-il.

Autres distinctions et non des moindres, « la certification ISO 9001-2015 s’ajoute à celle de conformité aux normes du code ISPS déjà obtenue par la société pour la sûreté des navires et des installations portuaires ».

En plus, « Conakry Terminal a été également récompensé le vendredi 12 novembre 2021 pour ses efforts dans l’atténuation de l’impact de ses activités sur l’environnement en obtenant le Label GREEN TERMINAL. C’était à la suite d’un audit mené par le Bureau Veritas qui a certifié que l’entreprise a effectivement mis en place des mesures éco-responsables ».

Avec tous ces résultats, avec un terminal à conteneur sécurisé pour les travailleurs et les usagers, il est difficile de ne pas donner raison au directeur pays de Bolloré qui dans son intervention, n’a de cesse de mettre l’accent sur l’importance du capital humain dans les activités portuaires et dans la vie au quotidien. Comme pour dire que le secret du succès réside dans le management des ressources humaines.

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